La loi sur le Travail continue sa marche arrière : suppression du barème obligatoire prud’homal, restriction du recours au référendum, réductions du temps de travail des TPE et des apprentis, extension des heures de formation de 150 à 400. Une victoire de l’UNEF sur les petites entreprises, ce qui ne l’empêche pas d’appeler encore et toujours à manifester dans la rue. Rappelons également que l’un des principes sortis du chapeau de Robert Badinter invente un tout nouveau droit pour les salariés: « La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés
et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché ». La porte ouverte aux salles de prières, aux menus Halal et aux jours de congé pour fête religieuse.
Au lieu de réduire la tension sur les employeurs dans le but de favoriser l’embauche, les mesures proposées illustrent le gouffre qui existe dans notre pays entre la logique économique et la logique sociale, en oubliant qu’en fin de compte, c’est le client qui décide. Le mot « compétitivité » devient une injure. Pour la gauche, l’entreprise n’existe pas. Il y a seulement des « patrons », exploiteurs des salariés et qu’il s’agit de contraindre. Depuis l’URSS, nous savons à quoi mène la gestion de l’économie par l’État : l’abondance de produits dont personne ne veut et la pénurie pour d’autres.
Et pour faire bonne mesure, le président a annoncé l’extension de la garantie jeunes et une hausse « significative » du point d’indice des agents publics.
Vous avez dit électoralisme ?
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