Quel que soit le produit manufacturé, de l’ordinateur, du smartphone au petit outillage électrique, les reportages télévisés nous montrent invariablement des Chinoises assemblant sans lever les yeux ces produits dans d’immenses usines. Cela semble désormais normal. On ne se pose plus la
question de savoir si ces produits pourraient être fabriqués en France; pas plus que de savoir si cette dépendance envers la Chine n’est pas dangereuse pour l’avenir de nos enfants.
Et pendant ce temps nos usines ferment et notre courbe du chômage ne s’inverse pas !
On en connaît la cause. Des coûts de main d’œuvre beaucoup trop élevés; non pas parce que nos salariés roulent sur l’or, mais parce que les charges salariales que doivent acquitter les employeurs en plus des salaires propulsent les prix de revient à un niveau qui ne leur permettent pas d’être compétitifs. Or, sans client, il ne reste plus que la clé sous la porte et, cela, nos syndicats ne le comprennent pas ou font mine de ne pas le comprendre. Ils demandent toujours plus de la part de leur entreprise et, au niveau national, toujours plus de social de la part du gouvernement.
Paradoxe : les plus vindicatifs de ces syndicats se réclament du communisme et c’est justement l’un des derniers pays au Monde à se dire ouvertement marxiste qui traite ses ouvriers d’une manière qui serait inacceptable en France.
Mais au-delà de ce constat, le sujet prend une dimension politique dangereuse à plus ou moins long terme. Xi Jinping a été reconduit à la tête de la Chine et l’amendement des statuts du parti pour y inclure son apport a été approuvé à main levée et à l’unanimité. Aucun opposant, aucun abstentionniste ! Sa pensée rejoint donc dans la charte du parti celles de Mao Tsé-Toung et de Den Xiaoping, sans effacer leurs principes.
Plus la Chine change, plus elle reste la même. Il s’agit donc simplement d’une mise à jour de la ligne du parti, toujours ancré au marxisme-léninisme, malgré l’entrée de cet immense pays dans la compétition mondiale. Pour s’en convaincre, si nécessaire, il suffit d’observer l’attitude prudente de la Chine envers la Corée du Nord.
Et ils osent se nommer « République Populaire » !
Et on appelle cela le centralisme démocratique !
Où est la démocratie lorsqu’aucun bras se lève pour contester une dictature de fait ?
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