Lors de l’Hartmannswillerkopf, le président de la République a parlé de la création d’une “armée européenne”.
Soit !
Mais pour ce faire, il faut qu’un Etat européen existe, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Pourtant, Monsieur le président de la République a déjà employé à deux reprises, assez récemment, le terme de souveraineté européenne, feignant d’ignorer le titre premier de la Constitution qui traite “ de la souveraineté “.
Là encore, il est difficile d’admettre une double souveraineté pour un état et la nation qu’il incarne.
Par ailleurs, il faut se poser des questions sur la paix et sur la guerre, et donc sur la vie et sur la mort. Celles-ci ont une dimension essentielle et intime, tant collective que personnelle, pour les nations et les peuples. On comprend alors mieux l’extrême difficulté et la grande prudence des états pour franchir le pas dans ce processus d’intégration.
Enfin, la question fondamentale de l’arme nucléaire se posera pour cette hypothétique défense européenne.
Après le Brexit, la France sera la seule puissance nucléaire de l’Union Européenne.
Il convient de rappeler que nombre d’ex-pays de l’Est ont d’abord rejoint l’OTAN, avant d’être admis dans l’UE, quand George W. Bush s’est livré à une sorte de nouveau “Drang nach Osten”, au début des années 2000.
Vladimir Poutine, déjà président de la Fédération de Russie, n’avait pas apprécié ; il a présenté la facture par la suite…
Il n’est donc pas évident que ces pays renonceront facilement au “parapluie américain” !
Si Emmanuel Macron peut encore exercer un pouvoir jupitérien en France; à l’échelon de l’Union européenne – les choses étant ce qu’elles sont – ce sera plus délicat
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