Macron a décidé d’organiser ce qu’il appelle un grand débat. En réalité, il est en campagne électorale, le gouvernement italien ne s’y est pas trompé qui s’est rapproché des gilets jaunes. Macron n’a pas apprécié, peu importe. Il n’appréciera pas non plus qu’on le prenne au mot et qu’on lui dise clairement ce que nous voulons. Il n’en tiendra aucun compte. C’est possible mais alors, tous ceux qui comme La Droite Libre, auront apporté leur contribution, auront alors toute légitimité à le mettre face à ses responsabilités. C’est pourquoi, point par point, La Droite Libre a tenu à répondre aux questions que se posent les Français.
- Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? quels impôts faut-il, à vos yeux, baisser en priorité ?
En tant que championne du monde toutes catégories des impôts, la France doit les baisser, tous tant qu’ils sont. L’impôt sur le revenu doit être remplacé par une flat tax. Le taux sera à calculer en fonction des impératifs immédiats du budget de l’État mais, naturellement, à un niveau modéré, l’objectif étant de réduire ce budget. La Russie a fixé sa flat tax à 13 %, un taux autour de 15 % semble raisonnable en France. Bien évidemment, cette flat tax s’entend dans le cadre d’une simplification radicale de la fiscalité, donc la suppression de toutes les niches fiscales.
Par ailleurs, la TVA avait été conçue à l’origine comme un impôt universel dont seuls les produits de première nécessité bénéficiaient d’un taux réduit. Il faut revenir à ce principe : un taux réduit, entre 5 et 7 % pour l’alimentation, tout le reste à un taux autour de 20 %, voire supérieur car il doit également servir à prendre en charge les dépenses sociales et les allocations familiales.
Ce choix met un terme à la pénalisation de l’emploi en France par le transfert du poids des charges sociales, du travail vers la consommation et les importations. De même, les allocations familiales n’ont aucune raison d’être assises sur des cotisations puisqu’elles ressortent de la politique du gouvernement. Elles doivent être financées par la fiscalité de tous, indépendamment des revenus, perceptibles dès le premier enfant et destinées à encourager le troisième enfant. Tout ceci s’entend, naturellement, au seul bénéfice des familles de nationalité française. La politique du gouvernement de la France doit encourager la naissance d’enfants français.
- Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ?
La simplification administrative et la simplification fiscale indiquées plus haut. Mais le plus important est de s’attaquer aux dépenses sociales qui engloutissent près de 58 % des recettes de l’État qui sont déjà les plus plantureuses du monde. Deux axes : les aides sociales doivent être radicalement simplifiées et limitées aux Français et aux cotisants étrangers depuis au moins cinq ans. Il faut également mettre fin aux demi-mesures et adapter à la France le modèle suédois qui associe la retraite par répartition à un système par points qui ouvre à chacun la possibilité de choisir la date de son départ à partir de 61 ans en fonction de sa situation et du nombre de points cumulés. Il est entendu également qu’une part de la retraite doive être financée par la capitalisation, ce qui suppose la mise en place de fonds de pension.
- Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? à l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?
Il faut supprimer toutes les sous-préfectures qui ne servent rigoureusement à rien, ainsi qu’un certain nombre d’“autorités administratives indépendantes” et d’agences de l’État. À l’inverse, le parlement doit être renforcé dans ses moyens. Quant au Conseil économique, social et environnemental, Cese, parfaitement inutile pour l’instant, sera chargé d’assurer le travail résiduel qu’effectuent tous les organismes d’État supprimés.
Il faut limiter l’action publique à ce qui ne peut pas être réalisé par le privé à d’aussi bonnes conditions de coût, d’efficacité et d’accessibilité. Il faut donc supprimer un certain nombre de structures administratives désuètes et inefficaces, les sous-préfectures étant l’exemple le plus criant.
Cependant, il faut assurer, dans le pays le plus vaste de l’Union européenne et le moins dense, à l’exception de la Suède et de la Finlande, l’égalité des habitants face aux besoins de déplacements, d’information ou d’enseignement. Il faut s’interroger sur la nécessité de revoir les missions de la SNCF ou de La Poste. Si elles ne sont pas capables d’irriguer davantage le territoire, en échange d’une mission de service public, il faut les privatiser. Il ne faut pas non plus hésiter, si nécessaire, à subventionner des commerçants, bars, restaurants, bureaux de tabac, marchands de journaux, garagistes, boulangers, pour assurer des services de poste, accueillir des permanences fiscales, etc.
L’enseignement dispensé par les établissements privés sous contrat se révèle plus efficace et moins onéreux que lorsqu’il est assuré par le public. Il est donc absurde et nuisible de le limiter à 20 % des élèves. Il faut répondre à la demande des usagers, c’est-à-dire des parents d’élèves qui, constitutionnellement, ont droit au choix de l’école. L’instauration du chèque scolaire pour laisser aux parents le choix de l’école est une priorité.
Enfin, il faut transférer la charge de l’enseignement aux régions, l’État ne restant responsable que de définir l’essentiel des programmes.
- Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ? faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ? à quels niveaux et pour quels services ?
Nicolas Sarkozy avait fusionné les conseils généraux et régionaux en créant le conseiller territorial, élu dans le canton et qui siégeait dans les deux assemblées, suppression de 1 800 mandats d’élus locaux à la clef. Aussitôt élu, Hollande a abrogé cette réforme. Non seulement, il a rétabli les 1 800 élus et leurs indemnités mais il a inventé des régions qui ne reposent sur aucune base historique, sans économiser un seul centime ; inventé une carte cantonale qui n’a pas de réalité géographique mais il, en outre, été contraint, pour satisfaire le système baroque des cantons doubles, de créer des conseillers généraux supplémentaires. Et, pendant ce temps-là, M. Macron officiait à l’Élysée. Des élus moins nombreux mais sur le terrain, parce qu’élus dans les cantons et non à la proportionnelle dans des régions arithmétiques sans géographie, étaient mieux à même de renforcer la décentralisation. Macron et Hollande ont tout cassé. Il faut donc commencer par rétablir la réforme de 2010. En attendant d’aller plus loin et, en fonction de la réalité du terrain, se décider une bonne fois pour toutes, à supprimer les départements et à rétablir des régions qui ont un sens. Pour simplifier, revenir à l’ancienne carte des régions, maintenir la Normandie et la Bourgogne-Franche-Comté et répartir les département des Pays de Loire dans les régions alentour pour rendre la Loire-Atlantique à la Bretagne et autres…
Il faut également abroger les intercommunalités et revenir à deux échelons : commune, région. À l’initiative des habitants, on peut organiser la fusion de communes par referendum local.
- Comment voudriez-vous que l’État soit organisé et comment peut-il améliorer son action ? Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment ?
Le principe cardinal doit être la subsidiarité. À l’État le régalien, à l’échelon local tout le reste. Il faut, évidemment, rendre aux collectivités locales, leur autonomie de gestion.
Quant à revoir l’administration, il faut faire en sorte que ce soit les élus qui lui commandent et non l’inverse. La première condition est que les élèves de l’Ena soient interdits de se présenter à une élection durant les vingt-cinq ans qui suivent leur sortie de l’école. L’Ena a été créée pour former des serviteurs de l’État, non des dirigeants politiques. Celui qui veut faire de la politique regardera à deux fois avant de se présenter au concours de l’Ena. On est fonctionnaire ou élu, mais il faut choisir.
Si ces conditions sont impossibles à remplir, il faudra supprimer l’Ena et, en tout état de cause, mettre un terme au statut de la fonction publique pour les fonctions non régaliennes. Pour préserver l’indépendance des juges et la légitimité des forces de police et armées, seuls ces trois corps ont vocation à recruter du personnel sous statut spécifique.
- Comment l’État et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficultés et que proposez-vous ?
En maigrissant. Le mal qui ronge le pays est le poids de l’impôt.
- Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ? Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur le plan financier ? Quelles sont les solutions pour se loger, se déplacer, se nourrir, se chauffer qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?
La France est le grand pays industrialisé le plus vertueux en matière d’environnement. Elle n’a aucune leçon à recevoir en ce domaine mais elle en a beaucoup à donner, parce qu’elle a accompli sa transition écologique il y a quarante ans en conquérant son indépendance énergétique grâce à l’énergie nucléaire. Au lieu de nous mettre des boulets aux pieds, en démantelant cette richesse unique au monde, on ferait mieux de l’exporter. La première initiative à prendre est de se retirer, à l’instar de Donald Trump, de l’accord de Paris. En outre, même si toutes les billevesées déversées sur ce sujet et matraquées ad nauseam par les lobbies avaient un fond de réalité, tous les efforts que la France ferait seraient vains parce que la pollution produite par la France est inférieure à 1 % des émissions prétendument nocives de toute la planète. Donc, au niveau où nous sommes de vertu, tout effort coûte atrocement cher au contribuable pour un résultat qui sera de l’ordre de 1 % de ce 1 %. Il faut mettre un terme aux subventions à des solutions sans avenir, telles que les éoliennes ou la voiture électrique. La voiture à batteries est devenue le gouffre à la mode qui s’éteindra très vite au profit de technologies plus efficaces. L’hybride, dans un premier temps avec des consommations d’essence extrêmement faible, l’hydrogène ensuite. Et les industriels français sont très avancés sur ce point. Si la collectivité doit consentir des efforts pour soutenir l’écologie, c’est dans le soutien à la recherche et à la lutte contre les polluants. Rien d’autre. En pratiquant une politique écologique reposant sur la science et non l’idéologie, on peut réaliser une économie de l’ordre de € 1 milliard par an.
- Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos agriculteurs et nos industriels ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?
Tout est dans la réponse aux questions précédentes : se retirer de l’accord de Paris. La France doit faire en sorte que les activités essentielles à son indépendance économique, qu’elles soient agricoles, industrielles ou de service, soient défendues, en s’opposant si nécessaire aux pressions de l’Union européenne.
- Faut-il reconnaître le vote blanc ? faut-il rendre le vote obligatoire ?
À quoi sert-il de reconnaître le vote blanc, si en tout état de cause, celui qui arrive en tête au second tour, est élu ? Quant au vote obligatoire, de quelle société voulons-nous ? les libertés reculent chaque jour sous la pression de l’inflation législative, des réglementations, des normes, des lobbies, au point que si quelque chose n’est pas interdit, c’est parce qu’il est obligatoire.
Si les Français ne votent pas, c’est parce que les candidats sont mauvais et faire du vote une nouvelle contrainte ne les réconciliera pas avec la démocratie. La médiocrité du personnel politique est une question autrement plus importante. C’est à se demander si ce n’est pas un effet pervers de la mondialisation : il y a moins de trente ans, les rémunérations des grands dirigeants d’entreprises françaises restaient dans les limites du raisonnable. Aux sommets stratosphériques qu’elles ont atteints, il est difficile de convaincre les meilleurs de faire de la politique.
Le vote blanc n’aurait d’intérêt qu’à une condition : considéré comme un suffrage exprimé, il doit s’assortir de l’exigence de la majorité absolue des exprimés pour qu’un candidat soit élu au second tour de scrutin comme au premier. Dans le cas contraire, l’élection est annulée et il est procédé à un nouveau vote dont seront exclus les battus du précédent.
- Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?
Zéro. Ce n’est pas la bonne question. Le problème vient de l’abrogation de facto des élections législatives par l’organisation de celles-ci tout de suite après la présidentielle ; le président de la République élu désigne des députés à sa botte. Le défaut de représentativité tient à ça. L’écrasante majorité En Marche repose sur 18 % des inscrits, toutes les oppositions ne représentant que 20 %. Quant à la représentativité, le problème provient du diktat que la prétendue droite s’est laissé imposer par la gauche de refuser de simples accords de désistement entre les deux tours avec le FN. Si les règles normales de fonctionnement d’un scrutin à deux tours étaient respectées, la question ne se poserait pas.
L’essentiel est de garantir le lien entre l’élu et l’électeur en généralisant le mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour qui fait la remarquable stabilité des pays anglo-saxons et entretient le lien entre l’électeur et l’élu. La proportionnelle est une illusion. Le scrutin de liste fait désigner les élus par les appareils politiques, les électeurs n’ayant que très rarement l’occasion d’entrer en contact avec leurs élus.
- Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou d’autres catégories d’élus ?
Le nombre des élus à limiter et à supprimer a été détaillé dans la réponse n° 4. La constitution limite le nombre des députés à 577 et celui des sénateurs à 348. Il faut s’en tenir là en supprimant les douze députés des Français de l’étranger, dont la représentativité est nulle, la plupart d’entre eux étant élus par moins d’électeurs qu’un conseiller général d’un canton rural. La France a plutôt moins de députés que ses voisins de taille comparable mais de superficie moins vaste : 577 contre 709 actuellement en Allemagne, 630 en Italie ou 650 au Royaume-Uni. Il n’y a pas trop de parlementaires en France et n’ont surtout pas de pouvoir. Il faut immédiatement rétablir de vraies élections législatives en réduisant le mandat à 4 ans, rétablir l’élection à la fin de l’hiver et le décalage avec la présidentielle.
Quant au Sénat, heureusement qu’il est là ! De tous temps, c’est lui qui modère les excès d’une majorité et qui prend le temps de rédiger des textes juridiquement plus solides que ceux d’une majorité purement politique d’abord préoccupée d’affichage médiatique. Et, depuis l’inique inversion du calendrier, il reste le seul contre-pouvoir. Pour lui aussi, il faudrait prévoir une réforme pour le consolider. Il n’était élu que par tiers pour un mandat plus long que celui de ses électeurs. Neuf ans pour six ans de conseils municipaux. Ce qui permettait de ne pas le faire dépendre des alternances politiques aggravées par l’horreur des fausses élections législatives qui ont fait des municipales les élections de mi-mandat. Mais le mandat sénatorial étant désormais de la même durée que le mandat municipal, son renouvellement par moitié n’a aucun intérêt puisque le corps électoral est le même pour les deux moitiés. Il est donc dépendant de la majorité politique du moment. Il faut arrêter ça. Soit en raccourcissant les mandats municipaux, soit en allongeant le mandat sénatorial.
Il faut aussi revoir l’abrogation hâtive et démagogique du cumul des mandats. Il y a d’abord une vraie légitimité à ce qu’un sénateur, dont l’assemblée est, constitutionnellement, la chambre des collectivités locales, soit élu local. Il est important de rétablir la possibilité pour les députés de détenir également un mandat local. Pour éviter les dérapages, maladresses et surtout le caporalisme de l’incompétence, propre à l’actuelle majorité présidentielle et parlementaire, on doit pouvoir réfléchir à une forme de cursus honorum, en envisageant par exemple de réserver la candidature aux élections législatives à des conseillers ou anciens conseillers municipaux ou régionaux. L’âge minimum requis ramené à 18 ans pour tous les scrutins a été une erreur. La question doit pouvoir être à nouveau posée.
Enfin, au lieu de se gargariser de la notion de société civile qui n’est que de la novlangue orwellienne, on doit établir l’égalité face à la candidature et aux mandats électifs. Salarié ou chefs d’entreprise n’ont aucune protection en cas de perte de mandat, à l’inverse des fonctionnaires qui bénéficient toujours du parachute du retour dans leur corps d’origine. Il faut mettre fin à cette injustice qui est la première raison de la surreprésentation des fonctionnaires dans les assemblées.
Trop de bricolages successifs par pure démagogie, ont déséquilibré gravement nos institutions alors qu’elles étaient remarquablement conçues jusqu’au mandat de Mitterrand.
- Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Cette question est infâme dans son libellé. On détache le Sénat, assemblée parlementaire au même titre que l’Assemblée nationale, de celle-ci, pour l’assimiler au Cese qui ne sert, pour l’heure, rigoureusement à rien. Concernant le Sénat, voir plus haut. Pour le Cese, la réponse est à la question 3.
- Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ? Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ? Faut-il accroître le recours aux referendums et qui doit en avoir l’initiative ?
Les réponses à toutes ces questions figurent au-dessus. Le problème sera résolu de lui-même lorsqu’on aura rétabli l’équilibre entre pouvoirs législatif et exécutif, et lorsque les élus régionaux seront plus près du terrain en supprimant un échelon. Le reste est pure démagogie. Pourquoi tirerait-on au sort alors que les élus sont là pour ça ?
Quant au referendum, il faut instituer le referendum d’initiative populaire, tel que rédigé dans la proposition de loi constitutionnelle n° 3328 du 13 avril 2011. Elle prévoit qu’une loi ne peut être promulguée qu’au terme d’un délai de trois mois destiné à recueillir une pétition éventuelle de 500 000 citoyens pour l’abroger. De même, 800 000 électeurs peuvent prendre l’initiative de déposer une proposition de loi sur un objet unique et 1 million s’il s’agit d’une proposition de loi constitutionnelle.
- Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ? En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
L’immigration en France n’est pas forcément négative. Mais elle doit être sévèrement réduite et sélectionnée. Le droit d’asile devra être strictement restreint, selon les règles du droit international aux personnes dont l’intégrité physique est directement menacée dans leur pays. Mais ceci n’est qu’un détail. L’immigration pose problème pour deux raisons :
- Il s’agit d’une immigration d’allocataires qui ruinent le contribuable français. La réponse figure à la question 4. Les immigrés de fraîche date n’auront droit à rien ;
- La seconde raison est que l’immigration de peuplement qui, répétons-le, n’est pas forcément négative, n’a pas à être une colonisation. Elle ne doit pas s’intégrer mais s’assimiler : parler, s’habiller, vivre au quotidien comme les Français et aimer la France. Ce qui suppose la suppression du droit du sol et le renoncement à la nationalité d’origine pour toute naturalisation.
La solution figure d’abord dans l’abrogation du droit du sol au profit du droit de sang, l’acquisition de la nationalité française pouvant s’acquérir par naturalisation aux conditions indiquées plus haut. Les cas de double nationalité devront être devenir une très rare exception et rigoureusement interdits pour tout individu briguant un mandat électif. Un binational souhaitant se présenter à un scrutin devra d’abord renoncer à son autre nationalité.
La question ne se pose pas pour les candidats aux conseils municipaux et au Parlement européen qui doivent simplement être ressortissants de l’Union européenne.
L’immigration doit aussi être abordée sous l’aspect de son coût faramineux pour les Français. Comme indiqué aux points 1 et 2, il faut établir une préférence en faveur des Français en matière d’aide sociale et réserver les allocations familiales aux seules familles françaises. Ces mesures se conçoivent en cohérence avec l’abrogation du regroupement familial et la mise en place d’une politique d’immigration choisie au profit d’un nombre de personnes certaines de trouver un travail sur notre territoire. Ce sont des quotas d’immigration donnant lieu à délivrance d’une carte verte sur le modèle nord-américain autorisant à vivre et travailler sur notre territoire.
Mais il faut aussi mettre fin au désastre de ce qu’on appelle “la politique de la ville”. C’est cela qui engloutit un “pognon de dingue” sous forme, non seulement, d’aménagements immédiatement dégradés mais aussi de soutien à des associations dont le seul but est de détruire la nation française. Les subventions aux associations coûtent près de 50 milliards d’euros chaque année. Un moyen simple existe pour y mettre un terme tout en faisant une distinction entre des associations qui, en tissant du lien social, cimentent la communauté française, notamment dans la France périphérique, et les lobbies qui instaurent la dictature des minorités : les subventions publiques, quelles qu’elles soient, seront plafonnées à 100 % des dons individuels reçus chaque année. Cela exclura les parasites et les nuisibles en même temps que ça protégera les élus locaux de la tentation du clientélisme.
Par ailleurs, la question du retour des djihadistes prétendument français ne se pose pas. L’arsenal législatif existe : il suffit de les déchoir, sans aucune exception, de la nationalité française pour “préjudice grave” aux intérêts de la nation. Il y a certainement, parmi ces individus, un nombre important de doubles nationaux. Qu’ils s’arrangent avec leur vraie patrie ! quant aux autres, il faut abroger la loi du 16 mars 1998 empêchant de fabriquer des apatrides. L’intérêt supérieur de l’État est en jeu.
- Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l’État et les religions de notre pays ? Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Les religions de notre pays et les valeurs intangibles de la République sont une manipulation. La France est de culture et de religion chrétiennes, la laïcité est indissociable de cette notion fondamentale. Le judaïsme est pratiqué en France en parfaite assimilation de ce principe. Quant aux autres religions, seul l’islam pose un problème tout simplement parce qu’il est incompatible avec la démocratie. Il suffit de se rappeler les leçons de l’histoire : Napoléon III avait, par un senatus consulte du 14 juillet 1865, offert la nationalité et la citoyenneté françaises à tous les autochtones d’Algérie qui les demanderaient. Ils n’en ont pas voulu à 99,99 % parce qu’ils voulaient continuer à être régis par le statut personnel coranique. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui : les immigrés musulmans veulent être Français et vivre comme des musulmans. Non ! Quant aux valeurs intangibles de la République, elles ne répondent à aucune définition. Il existe des valeurs humaines universelles, ainsi que des valeurs chrétiennes, le reste est de la manipulation de l’opinion.
La loi de 1905 est très bonne, on n’y touche pas. L’islam n’a pas de place à avoir dans la société. Le bouddhisme, le shintoïsme, le kaodaïsme, n’en ont pas non plus. Si certains sont musulmans, c’est leur droit mais cela n’a pas à empiéter sur le mode de vie traditionnel des Français. À Rome, fais comme les Romains !
- Faut-il rouvrir le débat sur le mariage homosexuel ?
Il faut l’abroger. Non l’annuler parce qu’il est difficile de “démarier” des individus déjà mariés bien que la mode des divorces doive finir par s’en charger toute seule, mais cette loi doit revenir au bon sens ou au sens commun. Par ailleurs, cette législation a institutionnalisé un abus de pouvoir de la part du législatif comme de l’exécutif. Ni l’un ni l’autre n’ont le droit de modifier la langue à leur guise. L’article 24 des statuts de la langue française qui remonte à 1635 et qui n’a jamais été abrogé, stipule que : « La principale fonction de l’Académie sera de travailler, avec tout le soin et toute la diligence possibles, à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ». Or, dans sa neuvième édition, actuellement en cours de rédaction, la définition du mariage est la suivante : « Union légitime d’un homme et d’une femme, formée par l’échange des consentements que recueille publiquement le représentant de l’autorité civile ». Cette remarque vaut pour toutes les dérives de la langue imposées d’abord par Lionel Jospin il y a une vingtaine d’années et poursuivie par ses successeurs. Les auteures, professeures et autres effroyables barbarismes sont nuls et non avenus. C’est un abus de pouvoir. Et il est regrettable que ni le conseil constitutionnel ni les opposants à la loi Taubira n’aient cru bon de soulever la question sous cet aspect.
- Êtes-vous favorable à la PMA pour les couples de femmes ?
Un couple de femmes n’existe pas. C’est une paire. Ce projet est abject d’abord parce qu’il ignore le droit de l’enfant à avoir un père et une mère. Comment une civilisation avancée peut-elle, intentionnellement, fabriquer avant même leur conception, des orphelins de père ? Une monstruosité uniquement pour le bon plaisir de quelques-uns.
- Faut-il remettre en cause les accords de Schengen ?
Non. Ils sont plutôt bien conçus et ne sont pas la cause de l’immigration incontrôlée. Comme souvent, ce ne sont pas les textes qui manquent, c’est la façon de les appliquer. Or qui les bien-pensants de l’Union européenne montrent-ils du doigt ? Viktor Orban qui subit quolibets, railleries voire injures des autres dirigeants européens, le pire étant Macron, est celui qui les respecte le mieux. L’article 14 des dits accords stipule : « les états membres mettent en place les effectifs et les moyens appropriés et suffisants pour exercer le contrôle aux frontières extérieures de manière à assurer un contrôle efficace, de haut niveau à leurs frontières extérieures ». C’est clair mais Viktor Orban a commencé à se faire injurier lorsqu’il a, conformément à ces accords, dressé une frontière infranchissable avec la Serbie. Au lieu d’abroger les accords de Schengen, appliquons-les et félicitons celui qui le fait. La remarque vaut aussi pour l’Italie qui, depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement, a considérablement freiné l’invasion migratoire.
- La Commission européenne a-t-elle trop de pouvoirs ?
Même réponse. La Commission n’a pas trop de pouvoir d’autant qu’elle est officiellement responsable devant le Parlement européen. Il y a deux problèmes :
- Si elle est responsable devant le Parlement, c’est à lui de désigner les commissaires, ce qui signifierait un pas supplémentaire vers le fédéralisme. Mais est-ce ce que nous voulons ? ça mériterait un débat. Si ce n’est pas cela, il faut alors lui retirer les pouvoirs et les moyens dont elle dispose, c’est-à-dire légiférer et réglementer à la place des États. Cette hybridation est désastreuse ;
- Le second problème est que le Parlement européen fonctionne en vase clos. Systématiquement, la majorité PPE s’allie avec les socialistes. Ce n’est pas ce que veulent les peuples. Il en ressort une technocratie informe, dont le macronisme est la réplique exacte en France, imitée par Merkel qui, à rebours de tous ses prédécesseurs, préfère gouverner avec les socialistes, au mépris de la démocratie. C’est désastreux. Il faut que les peuples aient leur mot à dire dans ces majorités.
- Faut-il augmenter le Smic et les minima sociaux ?
Il faut une remise à plat pour une simplification radicale des minima sociaux qui doivent être, en tout état de cause, réservés aux citoyens français. Quant au Smic net, il est trop faible, alors que le Smic brut est trop élevé. La question sera résolue, d’une part, par les économies indiquées plus haut, d’autre part par le transfert vers la TVA des charges salariales. Un smicard perçoit aujourd’hui 1 221 € nets pour plus de 1 500 bruts et près de 2 000 en comptant les charges payées par l’employeur au-dessus de salaire. La marge est énorme pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes sans que la compétitivité de la main d’œuvre ne soit pénalisée d’un centime.
- Faut-il encadrer les allocations chômage ?
Que veut dire encadrer ? S’il s’agit de ne pas verser des allocations à ceux qui refusent les offres d’emplois, évidemment. C’est une évidence dont il n’y a même pas à discuter. Cependant, il ne faut pas surestimer le montant de cette forme de fraude. Sur € 391 milliards (PLF 2019) de dépenses sociales, les allocations chômage ne représentent que moins de 24 milliards. C’est une somme énorme, le double de la facture de la prétendue transition écologique mais les deux chapitres les plus onéreux sont la retraite, € 182 milliards et la maladie, 130 milliards. La réponse figure à la question 2.
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