Quand la maison brûle, se préoccupe-t-on de savoir si le meilleur pompier a usé de l’eau mise à sa disposition pour arroser aussi son jardin ? Au risque de voir la maison s’effondrer ? Au risque de voir les incendiaires s’en emparer ? L’état de la France est désastreux. Il l’est sur trois plans. D’abord, il y a notre situation économique. La Cour des Comptes souligne dans son dernier rapport le fossé qui sépare les prévisions médiocrement optimistes du gouvernement de la dure réalité. Croissance revue à la baisse, déficits et endettement insuffisamment corrigés alors que s’annonce la hausse des taux d’emprunt, dépense publique excessive et réformes structurelles timides dressent un tableau comparatif humiliant par rapport à nos voisins et concurrents. La balance négative de nos échanges traduit cet enlisement. En second lieu, il y a la cohésion sociale. L’idéologie gauchiste alliée objectivement au libéralisme libertaire est au pouvoir, même lorsque la « droite » est au gouvernement. En tuant sciemment la transmission de la culture française, elle a arraché les racines de l’identité et de la fierté nationale. Dans la foule solitaire consumériste, hédoniste, vaguement parcourue par les slogans à la mode et les mots d’ordre suicidaires, l’absence de résistance mentale va jusqu’à entraîner des « chrétiens », qui ignorent tout du christianisme, à se convertir à une religion sous son jour le plus fanatique. Si les renégats ne sont pas nombreux, on observe au contraire que certains quartiers où les immigrés et leurs descendants sont majoritaires expriment une hostilité latente à l’encontre du pays où ils vivent. Terrorisme à Montpellier, violences urbaines à Bobigny témoignent de la dégradation de la nation française en tant que nation. Enfin, il y a l’effacement de la France sur la scène mondiale. La France appuyée sur son passé, sa diplomatie, l’une des plus puissantes dans le monde, et sa force militaire, qui n’est pas négligeable, avait un rôle de premier plan à jouer, en affirmant son indépendance et en proposant ses bons offices, notamment dans l’absurde confrontation entre les Etats-Unis et la Russie suscitée par Obama. François Hollande a gâché cette opportunité en suivant les méandres de la politique américaine et parfois en les précédant maladroitement. Donald Trump est désormais à la Maison Blanche et la France se retrouve seule avec la pauvre consolation d’avoir vendu des armes et son âme aux monarchies du Golfe. Ayrault après Fabius continue à pérorer contre le gouvernement légal syrien que la Russie a sauvé. La France, qui n’a pas hésité à soutenir les terroristes d’Al-Nosra, n’a aucune leçon à donner. Elle ne fait plus partie du jeu.
Sur ces trois plans, il faut effectuer un redressement révolutionnaire puisqu’il s’agit d’en finir avec le socialisme larvé qui domine notre pays, ses 56% du PIB de dépense publique, ses 5,6 millions de fonctionnaires, l’allergie au travail de certains qui se traduit par une très grande inégalité devant celui-ci ; puisqu’il s’agit de réveiller la fierté d’être français, notamment en ne permettant de l’être que si on le mérite, en autorisant à vivre sur notre sol que si l’on en est digne ; puisqu’il s’agit de libérer la France de ses servitudes afin de lui redonner sa vraie place dans le monde indépendamment de toute sujétion. Le débat présidentiel va opposer les patriotes et les mondialistes. A gauche, il y aura le vieux mondialisme de l’internationale et la submersion du pays par une immigration doublée d’un combat contre notre identité historique, culturelle, religieuse. A gauche encore, mais l’autre, il y aura aussi le mondialisme, mais celui des multinationales, la gauche sans frontières pour les affaires et les moeurs. Bref, il aura la gauche d’avant et la gauche d’ailleurs, celle qui faute d’attirer les ouvriers se tourne vers les immigrés, et celle qui fascine les bobos et une prétendue élite déculturée. Je souhaite que ces deux gauches qui ont ruiné la France et subverti l’intelligence du pays soient éliminées pour qu’au second tour de l’élection présidentielle, il y ait un vrai débat entre patriotes. Marine Le Pen propose une politique de préférence nationale. Elle se revendique de Donald Trump. Cela n’a rien de choquant : c’était ce que proposait le RPR en 1986. Tout nous montre qu’il faut mettre un terme à cette immigration dont nous ne maîtrisons pas les conséquences. Tout nous montre qu’il faut limiter l’accès à la nationalité française. Tout nous montre qu’il faut rétablir la loi et l’ordre dans le pays. Mais cette politique présente trois failles : en économie, elle est démagogique et comme la gauche, privilégie le pouvoir d’achat apparent, ne revient ni sur la retraite, ni sur le temps de travail ; elle projette une rupture brutale avec l’Europe qui se fera dans la douleur, et d’ailleurs ne se fera pas parce que les Français en auront peur ; c’est pourquoi, le principal défaut de cette candidature est d’entraîner une victoire de la gauche si celle-ci parvient au second tour. La manipulation hollandaise aurait réussi après un bilan de cinq années calamiteuses.
François Fillon, au contraire a pris la mesure du déclin économique de notre pays. Il veut y remédier par une politique de l’offre et de la compétitivité. C’est la voie choisie par tous les pays qui font mieux que nous. En matière de sécurité intérieure et extérieure, son livre sur le « terrorisme islamiste » montre qu’il ne se trompe pas d’ennemi et entend lutter avec tous les moyens d’un Etat de droit contre celui-ci. Le rapprochement inévitable avec la Russie de Vladimir Poutine, une vision claire de l’islam et de ses dangers, un contrôle de l’immigration s’inscrivent dans une politique qui se veut réaliste. Quant à l’Europe, la France qui a adopté l’Euro, ne pourra s’en affranchir comme le Royaume-Uni, référendum ou pas. Mettre ce problème en tête de liste est un contre-sens. Toutefois, pour ceux qui, comme moi, considèrent que l’Europe actuelle va se dissoudre, et que le processus nécessitera un consensus, un candidat qui a dit « non » à Maastricht présente la garantie du pragmatisme, plus efficace que les affirmations dogmatiques en ce domaine. Il serait donc dramatique de priver les Français de cette finale en tombant dans le panneau de la manipulation actuelle, sans proportion avec les enjeux.
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