(Extrait de la Lettre Hebdomadaire de Ligne Droite. Pour demander à recevoir cette Lettre gratuitement, s’inscrire à groupelignedroite@orange.fr)
Le Brexit anglais privera bientôt l’Europe de la seule armée capable, avec la nôtre, de coopérer à sa défense sur son sol et dans des actions extérieures nécessaires à notre sécurité sur terre, sur mer et dans les airs. D’autant que la résurrection de la Russie tsariste de Poutine présente maintenant pour nous un réel danger en Méditerranée. Sur ce théâtre d’opération possible, l’Otan ou les USA ne pourraient pas ne pas intervenir, par la dissuasion nucléaire si nécessaire. S’ils ne le faisaient plus ou
pas, nous aurions nous aussi la capacité de le faire puisque que nous disposons de la bombe atomique : il est des cas, imprévisibles, où l’on ne peut compter que sur soi.
Même l’ineffable Benoit Hamon souhaite la conserver; mais il ne dit pas à quel prix. Seul François Fillon le fait en conscience en voulant augmenter les crédits alloués à la Défense jusqu’aux 2% du PIB qui constituent le seuil minimum pour disposer d’ une armée efficace.
Il est donc indispensable – et même devenu très urgent – de créer une armée européenne prenant en charge les missions qui étaient jusqu’ici celles de l’Otan, y compris pour que notre participation à cette organisation soit à la hauteur des enjeux internationaux. La prise de position du président américain Donald Trump, qui déclarait en un premier temps que l’Otan n’aurait plus vocation à défendre l’Europe, puis, se ravisant, lui apportant son appui, devrait nous y inciter fortement. Il remarque avec raison que, sur 28 membres de l’U.E, 5 seulement dépensent pour la défense 2 % de leur PIB. Ceci alors que nous sommes en guerre et donc, avec des islamistes manipulés par un calife auto-proclamé, dans une période d’extrême turbulence; laquelle ne peut que s’accroitre en Europe même où la Turquie d’Erdogan joue un jeu équivoque et où l’Albanie, la Serbie, la Macédoine, la Syrie et le Liban sont en instabilité. Alors surtout que les anciens pays soumis à Moscou du temps du pacte de Varsovie, tels que les états baltes, craignent pour leur indépendance face à un Poutine qui, après la Crimée, ne craindra pas, quand le blé sera mûr, de reprendre sa récolte.
Dans ce contexte, ne pas songer à créer une armée européenne serait de l’inconscience. l
Cette armée européenne, les Européens eux-mêmes la souhaitent depuis longtemps.
La dernière guerre a fini de diviser l’Europe en 1945. Sa situation intérieure, même si nombre de pays y sont stables politiquement, n’est toutefois pas telle qu’elle nous dispense de ce dont nous aurions pu, donc dû, créer. L’Europe des six s’est élargie à de nombreux pays placées sous le bouclier américain, le nôtre étant le seul à disposer de l’arme atomique en cas de nécessité.
Mais nous savons bien qu’elle ne peut être d’aucun effet contre un ennemi insaisissable : la création d’une armée européenne s’impose !
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