Depuis trente années au moins, aucune réforme déplaisant à la gauche extrême n’a pu aboutir en raison des moyens et des techniques déployées par les syndicats, que le gouvernement ait été de droite ou de gauche. Si l’on veut mesurer leur réelle importance et les conséquences néfastes du jusqu’au-boutisme de la CGT, et quelquefois aussi de F.O. (bien que cette dernière rallie actuellement plus d’adhérents qu’elle et se montre souvent plus modérée qu’elle) dans leurs « combats » pour la prétendue défense de l’emploi, un retour en arrière dans notre histoire est indispensable.
Dès la fin de l’année 1947, attisée par la hausse continue des prix, l’agitation sociale organisée et encadrée par la CGT qui relayait alors ouvertement l’action du Parti Communiste, crédité de 28 % des voix lors des élections, mena la France au bord d’une situation insurrectionnelle, entre autres par l’action des grévistes des houillères et de la métallurgie.
Nous n’en sommes plus là. La CGT n’a plus que 8% d’adhérents. Elle n’en a pas pour autant perdu depuis par la transformation du pays du fait des progrès scientifiques et techniques, mais surtout en raison d’une immigration incontrôlée qui s’intègre mal, son pouvoir sur la gouvernance de la France. Il reste aussi important qu’à ses plus grandes heures, quand la manne de Moscou arrivait dans ses caisses directement depuis une banque soviétique sise à Paris ou des valises de dollars de même provenance.
C’est que le communisme syndical n’est plus ce qu’il était au lendemain de la guerre, ce que les non spécialistes et les médias n’ont pas tous compris. Il a procédé à la même mue que le parti communiste depuis la chute du mur. Ce n’est pas le nombre qui compte, c’est la possibilité de prise de contrôle d’institutions administratives où politiques par des leurs bien placés pour orienter l’ensemble; c’est la technique trotskyste de l’entrisme.
Pour la comprendre, un petit retour en arrière est nécessaire : Quand les communistes ont été associés au gouvernement sous Mitterrand, les trotskystes que comptait le pays sont entrés en masse au parti socialiste. deux de ceux-ci devinrent même Premier ministre ! Depuis cette époque les trotskistes, qui ne s’avouent jamais tels bien entendu, jouent leur propre jeu au sein des partis. Essentiellement au ministère de l’éducation nationale, à la SNCF, dans les transports publics, bref partout d’où l’on peut faire agir la rue. Et dans les médias et donc l’opinion publique, leur action se joue sous une autre forme, dont le trotskyste avoué Edwy Plenel est pour beaucoup, avec son Médiapart, le maître à penser !
Quand les syndicats mobilisent la rue dans une période de mécontentement populaire – actuellement le problèmes des migrants excédant nos possibilités d’accueil – nombre de Français lambda se joignent à eux, le plus souvent infiltrés par des casseurs, ce qui aboutit à des situations qui amène le gouvernement à retirer tout projet de loi qui leur déplaît, aussi pertinent et nécessaire soit-il.
C’est pourquoi Emmanuel Macron, comme dans d’autres domaines jupitérien, marche sur des œufs dans sa réforme du droit du travail. Normalement, il aurait déjà dû profiter de son état de grâce pour lancer les réformes qui l’ont fait élire et lui ont fait obtenir une majorité écrasante à la chambre des députés. Il ne l’a pas fait ! Et, s’il espère y arriver par le dialogue, il perd son temps et a de plus en plus de chances d’en être réduit à gouverner comme son prédécesseur et parrain politique : François Hollande.
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