La préférence nationale oubliée par ceux qui se posent en héritier des gaullistes et du RPR, des démocrates-chrétiens qui ne sont surtout pas chrétiens et des libéraux qui ne sont plus libéraux. Ajoutons à cela qu’en guise de réflexion, on utilise l’Europe comme bouc émissaire et qu’on ne parle que de la prochaine échéance présidentielle, et on obtient le cocktail qui a engendré l’incapacité de la droite à arriver au pouvoir et à l’y conserver pour appliquer une politique de droite. Qu’il s’agisse de Christian Vanneste, président de La Droite Libre, d’Emmanuelle Ménard, député, de Robert Ménard, maire de Béziers, ou de Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, tous les intervenants au dîner-débat du 12 décembre dernier, ont partagé ce constat d’une droite qui ne travaille pas, qui ne s’intéresse pas à la France.
Pour en sortir et offrir une perspective au peuple français qui se désespère de cette situation, Robert Ménard a résumé à sa manière, et parfois vivement, la seule attitude qui vaille : « il faut être pour pas contre. Nous ne donnons pas envie aux gens de nous aimer, nous sommes rabat-joie, car la façon dont nous défendons nos idées ne donne pas envie de nous soutenir », comme en écho à ce qu’avait proposé quelques instants auparavant, Emmanuelle Ménard : « la droite doit être audacieuse, une droite de liberté, une droite audacieuse, exigeante, qui ait du panache ». C’est possible, les idées, les convictions, la volonté, l’enthousiasme sont partout, à la base, chez les électeurs, les militants, les élus locaux. Ces derniers, riches de leur expérience et de leur confrontation quotidienne aux réalités, savent la différence entre des propositions concrètes et des promesses intenables. Preuve absolue que, pour réussir, la droite doit redevenir girondine et s’éloigner de la technocratie jacobine.
Cela a engendré quelques échanges vifs lorsque Robert Ménard s’est exclamé à plusieurs reprises que les slogans yaka-faukon, n’avaient pour seul effet que de perpétuer la cure d’opposition, faute de réalisme. Résolument optimiste, Robert Ménard, constatant que la droite n’est pas prête à gouverner faute d’idées, a fixé la feuille de route à tous les Français de bonne volonté : « nous avons cinq ans à bosser pour mettre au point un programme et bâtir des alliances ».
Au boulot !
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