Universitaire et avocat, Gérald Pandelon est docteur en droit pénal et en sciences politiques. Diplômé de Sciences Po., il est également chargé d'enseignement. Il est un membre éminent de La Droite Libre. Voici son interview dans Atalntico sur le projet de loi que prépare Taubira pour les mineurs.
Atlantico : Christiane Taubira a avancé au début de l'été vouloir "spécialiser la justice pour les mineurs", et imaginer ce que pourrait-être la justice au XXème siècle. D'après les nombreuses fuites qui ont essaimé l'actualité depuis, et qui ont fait réagir vivement pour la partie délinquance des mineurs, qu’a pu prévoir Christiane Taubira pour la rentrée ?
Gérald Pandelon : Si la contrainte pénale apparaissait comme une solution pour apaiser les conflits, elle va contribuer encore davantage à nourrir ce sentiment d'impunité des jeunes délinquants ; un sentiment qui risque, à terme, de conduire à un chaos et un laxisme généralisés puisque les hypothèses, déjà extrêmement réduites d'incarcération pour les
mineurs, se verront encore limitées. Or, dans un contexte de crise de l'autorité, et de déclin des marqueurs identitaires dans nos sociétés sécularisées, quels sont les repères suffisamment forts à l'œuvre dans la politique pénale ? Aucun.
Concrètement, il est en effet inquiétant de constater que la contrainte pénale pourra être appliquée à des délits jugés graves, comme le trafic de stupéfiants et que l'objectif prioritaire demeure pour le gouvernement de "vider les prisons" alors que l'incarcération constitue,
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