Non seulement la presse ne se presse pas pour participer aux interventions télévisées de François Hollande mais leur durée se raccourcit au fil des semaines. Il est certes toujours aussi volubile quand il s’agit de capitaliser sur « l’effet Charlie » et d’insister sur l’importance de l’union nationale face aux attaques terroristes dont la France est l’objet. Mais ses appels constants sur la nécessité de se rallier à son panache rose commencent à fatiguer une opinion qui réalise, d’une part, que les moyens de lutte annoncés ne sont pas suffisants en raison des gaspillages de l’argent public qui continuent et, d’autre part, qu’il évite soigneusement de parler des sujets vraiment importants pour la vie quotidienne des Français.
Sur l'emploi, le gouvernement est en échec. Le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A à Pôle Emploi (sans aucune activité) a augmenté de 189.100 personnes en 2014. Au total, depuis l'élection de François Hollande, 602.000 personnes de plus ont été frappées par le chômage. Désormais, la France compte près de 3,5 millions de demandeurs d'emploi en catégorie A et même 5,2 millions, en y ajoutant les personnes exerçant des petits boulots. Prévue à 1%, la croissance sera insuffisante pour faire reculer le nombre de sans-emploi. En déclarant espérer la « décrue » du chômage cette année et avoir « confiance en la stabilisation », François Rebsamen, le ministre du Travail, s'est montré très optimiste. Le président l’est un peu moins en se contentant de constater une évidence : il ne pourra pas se représenter en 2017 si le chômage n’a pas baissé d’ici là.
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