Le recul des libertés publiques, patent depuis plusieurs années, vient encore de franchir un pas. En première lecture vient d’être adopté par l’Assemblée nationale, un texte présenté comme devant améliorer l’égalité hommes-femmes. Un fourre-tout effroyable d’obligations, de contraintes, de menaces.
L’Assemblée se mêle désormais de dicter aux écoles de journalisme un programme « de lutte contre les préjugés sexistes » et autres billevesées du même acabit. Entre autres votes, elles somme l’Institut de France, c’est-à-dire les cinq Académies, d’élire des femmes. Les parlementaires en arrivent ainsi à confondre et amalgamer l’élite de la nation aux politicards incompétents, prétentieux, couards et arrivistes dont la France est aujourd’hui affligée.
Le pire ne réside même pas là. Nous sommes hélas habitués à cette inflation législative qui finira bien, un jour ou l’autre, à faire comprendre que la démocratie représentative ne permet pas aux parlementaires de voter tout et n’importe quoi. Et surtout pas de légiférer sur et contre les fondations mêmes de toute une civilisation. La démocratie recule chaque jour un peu plus au profit de la dictature des lobbies et des bien-pensants.
Mais il y a pire que la dictature : le totalitarisme. Le totalitarisme est avéré lorsqu’on n’ose même plus s’exprimer. Les intellectuels de gauche, aujourd’hui aux abonnés absents, appelaient ça l’autocensure. Désormais, ce sont même les représentants du peuple qui se font oublier parce que leur peur du qu’en dira-t-on est plus forte que le respect du mandat que leurs électeurs leur ont confié.
C’est très exactement ce qui vient de se passer : ce texte abominable, une injure à la démocratie, à la libre expression, et tout simplement en contradiction avec la déclaration universelle des droits de l’homme, a été approuvé par 359 voix contre seulement… 24. Cela signifie que, sur les 237 députés d’opposition, il n’y en a eu qu’un sur dix pour oser dire non. Ne parlons même pas des 21 élus de l’UMP, dont évidemment, Nathalie Kosciusko-Morizet – les électeurs parisiens apprécieront – qui ont approuvé cette horreur. L’UMP s’est abstenue en masse parce qu’elle n’a, évidemment, pas osé s’opposer à un texte présenté comme un progrès dans l’égalité.
Nous en sommes à un tel point de formatage de la pensée par une infime minorité de directeurs de conscience abrités à l’intérieur du boulevard périphérique de Paris que, même ceux qui sont mandatés par le peuple pour les représenter, se taisent. On leur présente un texte prétendant à l’égalité entre hommes et femmes ; évidemment nous y sommes tous favorables. C’est ainsi que les députés ne prennent pas la peine d’en lire le contenu pour constater que sous ce prétexte, on y instaure de nouveaux ferments de dictature.
De Robespierre à Lénine, les pires dictatures, les dictatures totalitaires, à ne pas confondre avec les régimes autoritaires sous la coupe d’un homme à poigne qui, en général, s’effondrent en même temps que le bonhomme, ont toujours été bâties sous prétexte de bonheur et d’égalité.
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Arya
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A piece of eriitudon unlike any other!
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Roger Saint Pierre
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Notre action commence à porter ses fruits. Le gouvernement vient de reporter sa loi sur la famille !
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