« Si jamais il y a une chance, même infime, que la France retrouve le goût d’exister, alors cette chance vaut la peine qu’on engage sa vie là-dessus ». La lecture de cette seule phrase pourrait suffire à réconcilier avec la politique tous ceux qui n’y croient pas. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait été prononcée par François-Xavier Bellamy, dans l’interview fleuve qu’il a accordée au mensuel L’Incorrect dans sa dernière livraison sur sept ou huit pages. Des pages passionnantes où tous les sujets qui taraudent notre société sont traités par le député européen sans langue de bois. Quitte sûrement à fâcher des politiciens soucieux uniquement de leur carrière et qui, étrangement, siègent dans le même groupe ou appartiennent à la même formation politique. Comme par exemple l’imbécile à qui il a répondu « je te conseille d’aller faire un tour sur le plateau des Glières » lorsqu’il lui a dit, tout uniment, « je préfère vivre encadré plutôt que mourir libre ». Dans les années 1980, Jean-Pax Méfret chantait « ni rougeni mort », à l’époque c’était contre les chars soviétiques, aujourd’hui, tous se sont couchés devant un virus.
Le virus chinois interpelle François-Xavier Bellamy, stupéfait devant le renoncement de la droite à la liberté. Mais tout y passe dans cette interview : l’assimilation et non le concept stupide d’intégration dont on nous rebat les oreilles et qui ne marchera jamais parce que « l’État ne réformera pas l’islam ». Voilà pour la loi qui change de nom tous les jours pour défendre de prétendus principes républicains. Pour les experts-comptables déguisés en homme d’État, notre homme souligne une évidence oubliée : « il faut savoir si nous voulons défendre, préserver et transmettre notre héritage ». On retrouve bien là le lucide auteur de Demeure qui ne s’arrête pas en si bon chemin pour souligner que tout dépend de l’éducation. La chance de rendre à la France le goût d’exister, pierre angulaire de cette interview ne peut passer que par l’éducation. « Beaucoup d’erreurs politiques sont rattrapables (…) remettre des policiers dans la rue (…) ou les finances d’équerre, mais si vous manquez la transmission de la culture, alors où trouverez-vous ceux qui, demain, deviendront les professeurs qui l’enseigneront à nouveau ? (…) c’est quasiment le seul sujet dont on devrait s’occuper ». Il est bien tard, surtout lorsqu’on apprend que, dans des établissements scolaires à 95 % fréquentés par des enfants d’immigrés, ce ne sont pas eux qui claironnent ne pas vouloir « de notre philosophie ethnocentriste, occidentale et néo-coloniale (…) mais mes formateurs à l’IUFM ». Il est tard, François-Xavier Bellamy est optimiste. Heureusement, sinon la politique ne sert à rien. En lisant L’Incorrect de ce mois-ci, la famille de droite peut se dire que tout n’est pas perdu. À condition qu’elle l’écoute davantage que ceux qui sont censés la représenter et qui croient que Macron est de droite parce que l’extrême-gauche et la gauche non rebadgée En Marche le disent.
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lafont
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Je vais aller m’inscrire pour voter pour lui en 2022.
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