L’histoire raconte que ce vers de Baudelaire avait servi en 1940 à dépeindre le Général Gamelin que l’on rendit responsable de notre défaite, parce qu’il appliquait les règles stratégiques de 1914 : la « guerre des tranchées ». Le choix de gouvernement fait par M. Hollande nous incite à le comparer à ce Général-Défaite. Il est probable que nous serons conduits au même destin. Ainsi, en réorganisant – réorganisant seulement – son gouvernement, M. Hollande s’inspire-t-il du poème de Baudelaire « la Beauté » : « Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris / J’unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes / je hais le mouvement qui déplace les lignes…». Aucun risque, en effet, de modifier les lignes. Le bon sens populaire s’est déjà exprimé : « on prend les mêmes et on recommence ». A cet égard, le maintien de Madame Taubira au même poste est exemplaire. Etant l’icône de la gauche, il n’était pas question de lui ôter sa dorure. Qu’importe si ses réformes, déjà abouties, ont divisé profondément la société française. Ces réformes sociétales étaient de gauche, et il suffit ! Elle a menti en prétendant ignorer une procédure judiciaire en cours. Qu’importe encore puisque « gouverner c’est mentir » (Giono). Qu’importe enfin, si elle n’a jamais eu ni un, ni deux doctorats. Tricher au sujet d’un parchemin que l’on n’a pas, a contraint le Grand Rabin de France à la démission immédiate. En revanche, un ministre socialiste est purement et simplement reconduit, ce qui équivaut à des félicitations pour une usurpation de titre. Etonnant si le ministre est précisément celui de la justice, d’autant que le titre de « docteur » en droit n’est pas requis pour exercer la fonction. De la vanité et seulement cela. M. Hollande a subi une « claque » électorale (M. Delanoë), mais il hait le déplacement des lignes. A chacun de ses discours, il fait appel aux « valeurs de la République », il néglige toutefois celles de la Démocratie qui imposent le respect de la voix du peuple. . Quant à M. Valls, chef de cet étrange attelage, il ne faut pas être grand clerc pour lui prédire le destin que le président lui réserve : la « roccardisation » (1991). Ah, oui, nous avions omis de citer la dernière ligne du sonnet de Baudelaire : « et jamais je ne pleure et jamais je ne ris ».
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