Cessez-le-feu en Ukraine, calme à Gaza, si l’on en croit nos médias, Poutine, Obama, Netanyahou et Mahmoud Abbas seront les prochains prix Nobel de la paix !
La réalité est malheureusement différente. Rien n’est résolu dans l’est ukrainien où il est désormais avéré que l’armée russe est engagée et où les deux adversaires se rejettent mutuellement la responsabilité de la reprise des hostilités. Notre édito de la semaine nous explique pourquoi il va être difficile de trouver un compromis sans porter atteinte à l’intégrité territoriale d’un pays qui a déjà vu la Crimée annexée par la Russie.
L’arrêt des combats à Gaza est tout aussi précaire et parler d’un coût de 7,8 milliards de dollars pour reconstruire, comme l’annonce l’Autorité palestinienne, nous paraît pour le moins prématuré. Le Hamas présente cette trêve comme une victoire et le peuple, au milieu de ses ruines, n’est pas loin de le croire, malgré la mise en danger délibérée des civils dont l’organisation avait fait sa stratégie.
La situation en Irak est différente en ce sens que la géographie physique ne semble pas être au cœur des objectifs de l’État Islamique, le califat s’étendant pour lui à la planète entière avec pour but d’y imposer sa conception de l’Islam. Autre différence : après avoir longtemps hésité, les alliés de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) réunis à Newport, au pays de Galles, ont posé les premières pierres d'une coalition militaire contre l'État islamique. Cette coalition comprendrait, à ce stade, une dizaine de pays, dont les ministres des Affaires étrangères et de la Défense se sont réunis vendredi matin en marge du sommet: États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Danemark, Turquie, Pologne, Canada et Australie. Reste à savoir quelle forme prendra l’intervention sur le terrain. Le déploiement de troupes terrestres par ces pays semble pour l’instant inenvisageable.
Rompant avec la tradition qui exige que l’on évite de parler de questions purement françaises lors d’un voyage à l’étranger, François Hollande a déclaré ne pas vouloir céder à la pression de l’opinion. Nous ne sommes pas fanatiques des sondages mais trop c’est trop. Ou plutôt, pas assez. Quand l’opinion est aussi unanime à rejeter la personnalité et la politique d’un président, il faut changer le peuple ou changer le président.
Changer le peuple est un processus en cours que nous dénonçons avec vigueur car il mène tout simplement à la disparition de la France. Mais c’est un processus à long terme qui, de toute façon, ne sera positif ni pour François Hollande, ni pour ses successeurs. Il lui reste alors à ne pas s’entêter. Bien sûr il pourrait, dans un premier temps, dissoudre l’Assemblée et provoquer de nouvelles élections législatives. Mais en l’état actuel de décomposition de la classe politique, il serait quasiment impossible de dégager une majorité suffisante; ce qui entraînerait la nomination d’un Premier Ministre ne disposant pas d’une majorité pour gouverner. Le FN ferait une entrée tonitruante dans l’hémicycle mais sans disposer de la majorité nécessaire pour que Marine le Pen accepte de gouverner. Une condition indispensable soulignée par la Présidente du FN elle-même.
Il ne reste alors que la démission de Hollande. Elle pourrait être précédée d’un référendum sur sa politique, ce qui lui permettrait de partir avec ce qui lui reste d’honneur. Mais Hollande n’est pas de Gaulle et la France ne peut plus se permettre de perdre le temps d’une telle consultation dont le résultat serait connu d’avance. La simple dissolution prendrait déjà trois mois au minimum pour organiser de nouvelles élections et conduirait à un jeu de chaises musicales dignes de la quatrième République.
La pression sur le président de la Banque centrale européenne n'a jamais été aussi forte. La déflation guette. Mario Draghi va-t-il se lancer dans une politique à l'américaine pour voler au secours de la zone euro ? Paris l’espère en voyant là une solution aux problèmes économiques que notre gouvernement est incapable de résoudre. A contrario, Berlin s'inquièterait d’une politique diamétralement opposée aux principes défendus depuis longtemps par l’Allemagne.
Pour la première fois, un sondage donne gagnants les partisans du divorce de l’Écosse avec Londres. « Une victoire du oui à l’indépendance est à présent une réelle possibilité », insiste Peter Kellner, patron de l'institut YouGov, dans le Guardian. Même si, finalement, le non l’emportait, il est clair que la marge sera faible et que la question reviendra régulièrement, comme le chardon et ses épines dans le flanc du lion britannique !
Le gouvernement sierra-léonais a annoncé aujourd'hui que la population sera confinée à domicile du 19 au 21 septembre pour lutter contre l'épidémie d'Ebola qui ne cesse de progresser.
Les experts réunis par l'OMS à Genève se sont prononcés en faveur de l'utilisation, à titre expérimental, des traitements dérivés du sang et des sérums pour lutter contre le virus. « Nous sommes parvenus à un consensus », a déclaré aux médias Marie-Paule Kieny, assistante au directeur général de l'OMS, à l'issue d'une réunion de deux jours à Genève avec près de 200 experts. Les sérums pourront donc être utilisés dès maintenant dans les pays touchés par la fièvre hémorragique, qui a tué plus de 2000 personnes selon le dernier bilan de l'OMS.
La bonne nouvelle de la semaine nous vient des USA avec l’annonce que 142000 jobs ont été créés au mois d’août. Ramené à l’échelle de la France, c’est plus de trente mille emplois qui auraient pu venir améliorer nos statistiques du chômage. Mais surtout, cela démontre que, lorsque l’État laisse les entreprises faire leur travail, elles le font, quelle que soit la personnalité du président.
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