François Fillon a réuni sur la place du Trocadéro beaucoup plus de Français qu’il n’en attendait, gais, enthousiastes, chaleureux, convaincus. À cela une raison et une seule ! Ceux qui ont voté pour lui au premier tour étaient là. Ce sont ceux d’entre les électeurs qui n’acceptent plus ce système sclérosé qui voit ceux qui accaparent le pouvoir depuis Mitterrand se le partager en alternance gauche droite savamment organisée, en
privant de toute représentation à la chambre et au Sénat pas loin de 30 % de Français qui votent Front National, dont je ne suis pas un adepte, mais dont l’exclusion me choque alors que ce parti a des élus au niveau Européen !
Ceux qui étaient au Trocadéro dimanche, ce sont ceux qui ont voté Fillon à la primaire parce qu’il leur était apparu par son programme et sa personnalité le meilleur pour sortir la France du bourbier où elle est enlisée; ce qui ne sera pas aisé et exigera de lui des nerfs d’acier. Tous les autres candidats ont créé des structures ou se sont associés a d’autres partis pour augmenter leurs chances d’être élus. Pas réellement pour réformer la France ! Lui seul l’a fait en parlant en son nom propre, non aux adhérents de son parti mais au peuple. Et le peuple l’a compris ! Fillon le sent, le sait, c’est ce qui lui donne la force de résister à toutes les trahisons des rats qui quittent le navire. Mais je suis sûr que même ses électeurs qui doutent en ce moment lui reviendront dans l’isoloir s’il résiste jusque là. Aucun autre candidat n’a sa stature.
Je crois utile de rappeler ici ce que les journalistes et bien des politiciens de la nomenklatura n’avaient pas compris ce qui pouvait se passer à la primaire dite de la droite et du centre ! Tous attendaient Juppé, d’autres un sursaut au bénéfice de Sarkozy. Ce fut Fillon qui avait pourtant le programme le plus difficile à appliquer, que j’ai moi même baptisé de « churchillien » car il demandera beaucoup de sacrifices au peuple et, à lui, les nerfs d’acier que tous lui connaissent maintenant.
Tous les médias et les instituts de sondage attendaient deux mille participants à ces primaires. Il y en eut presque le double. Preuve que ces électeurs supplémentaires n’appartenaient pas au système des partis car, sinon, Juppé, qui paraissait le plus apte pour la fonction, eut été élu! Dans un premier mouvement, allant dans le sens du vent, les girouettes s’alignaient derrière lui, de Sarkozy à Bruno Lemaire. Et puis, encouragés par les déboires avec des médias du système qui n’arrivaient pas à digérer ce bouleversement, encouragés en sous-mains par ceux qui attendaient de la victoire de Juppé une part du gâteau ont commencé à prendre du champ devant la campagne menée contre lui. Le premier fut Bruno Lemaire : lui-même candidat mais n’ayant réuni sur son nom que moins de 3 % des voix ! Ont suivi nombre de membres du parti que laissait sur le carreau l’échec de Juppé ! Lequel ne pouvait pas moins faire que de refuser de devenir l’homme du plan B souhaité par ceux des siens qui, dans l’ombre, prenaient leur part dans la machine à tuer politiquement Fillon.
Hier, Lundi, les Républicains ont pris acte de ce que, à ne pas suivre Fillon, leur parti allait imploser ! Ils ont décidé de soutenir sa candidature. Comptant probablement sur les élections législatives pour constituer une instance propre à leur permettre de rester les maîtres du jeu. Là encore, ils ont un coup de retard. Si Fillon est élu, sa majorité silencieuse, celle qui était dégoûtée de la politique politicienne et qui veut mettre fin au système « bobo » devraient reprendre le chemin des
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