L’impôt de la jalousie par Christiane Chavane (Ligne Droite)
L’ISF est l’impôt de la jalousie. Il fait fuir les gros investisseurs et coûte au pays, en emplois non créés, en investissements non faits, en impôts perdus, beaucoup plus qu’il ne rapporte, mais il ne faudrait pas faire de cadeaux aux riches : ils doivent payer sur ce que le Français le plus pauvre ne peut pas s’offrir. C’est un impôt
absurde et inique, car il faut payer sur un capital qui a déjà été imposé lors de sa constitution. C’est une atteinte grave à un droit essentiel qui est le droit de propriété, inscrit en toutes lettres dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen adossée à notre constitution.
Pourquoi ? Parce que l’état n’a aucun droit sur ce que je possède. Si j’ai acheté un appartement, une voiture, un bateau, des actions, le les ai achetés à un propriétaire légitime, j’ai payé soit de la TVA soit des taxes (droits de mutation, carte grise, francisation, frais bancaires). Ils m’appartiennent et j’en fais ce que je veux. Si j’en tire des revenus je paie des impôts sur ces revenus. Or via l’ISF l’état s’octroie le droit de me priver petit à petit de ce capital qui m’appartient, pour me le prendre par petits bouts. Comme si je devais lui louer ce qui est à moi !
Qu’importe que j’ai une Twingo ou une Ferrari : j’ai acheté et payé un objet en fonction de mes moyens et personne d’autre que moi n’a le moindre droit dessus, état y compris. En l’achetant j’ai participé à faire vivre des ouvriers, des cadres de production et commerciaux, des chercheurs, un concessionnaire, le garagiste qui me l’entretient, et qui encaisse de la TVA, et tous ces gens paient des impôts et des charges sociales. Pourquoi faudrait-il que j’en donne encore à l’état ? Et surtout au nom de quoi ?
Si Macron était un président intelligent et honnête, il supprimerait cette idiotie. La gauche serait vent debout, mais elle l’est de toutes les façons, quoi qu’il fasse. Mais il n’est ni intelligent ni honnête, il est socialiste, ce qui est incompatible. Alors il bricole, mais son bricolage aboutit au pire.
ISF devient IFI, mais fait entendre une musique qu’un Lénine ne renierait pas. Sortir les biens mobiliers pour ne garder que l’immobilier, c’est faire plaisir à ses amis banquiers et riches industriels dont la fortune est essentiellement composée d’actions. Bien sûr ils ont de l’immobilier, mais si on enlève les actions, c’est autant de gagné. Par contre les Français moyens qui ont un appartement familial à Paris et une maison de vacances, eux ils continueront à payer, ne seront pas dégrevés de la taxe d’habitation, verront peut-être leur foncier quintupler (il faut compenser le manque à gagner des communes), et maintenant seront contraints et forcés de faire des travaux pour les économies d’énergie ou de subir un malus, selon la nouvelle lubie de Monsieur Hulot.
Il paraît que l’immobilier c’est mal parce que ce n’est pas l’économie réelle. Ah bon, donc le BTP, c’est-à-dire les rares entreprises qu’on ne peut pas délocaliser, ce n’est pas de l’économie réelle ? Las agences immobilières, syndics, promoteurs… ne travaillent pas dans l’économie réelle ? Et le petit propriétaire qui s’est acheté un appartement en prévision de la baisse de revenus qu’il subira avec l’indigente retraite par répartition et qui place ses sous en assurance vie pour plus tard, ou dans un PEA, il n’est pas dans l’économie réelle ? D’ailleurs puisque ces biens sont sortis de l’ISF Monsieur Macron a décidé de les surtaxer, ce qui leur enlève tout intérêt. De même que les PEL, et la participation des salariés qui ne doit pas non plus être de l’économie réelle. Autrement dit seuls les gros actionnaires en gestion privée s’en tirent bien. Oligarchie, vous dis-je. Le pillage continue !
Et pour en rajouter à la chasse au Français moyen supérieur, celui qui gagne plus de 3000 euros par mois, donc beaucoup trop, il est maintenant question de supprimer carrément les allocations familiales, comme ça ne feront bientôt des enfants que nos CPF adorés par la socialie et les cas sociaux accros aux aides en tout genre.
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