Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP, il n’a pas manqué d’articles de presse pour s’interroger sur sa stratégie. Force est aujourd’hui de constater que, non seulement, l’UMP n’a pas davantage fait son travail d’opposant depuis deux mois qu’au cours des deux années précédentes, mais qu’en outre, elle est tombée à pieds joints dans le piège de la prétendue unité nationale qui l’a fait défiler soi-disant pour la liberté d’expression derrière des grands démocrates comme les représentants de l’Arabie Séoudite ou du Qatar, ainsi que derrière des censeurs professionnels tels que le Mrap, SOS Racisme et autres.
Se déroulait hier une élection partielle où, par malchance, le candidat de l’UMP est éliminé du second tour. Et quelle est la position de l’UMP ? silence jusqu’à mardi soir avant de décider. Ce qui est stupéfiant est que lorsqu’on croit avoir atteint le fond des abysses, l’UMP continue à creuser.
Il n’était pourtant pas difficile de préparer une réponse au cas où ce cas de figure allait se produire. Il suffisait de l’ajuster en fonction des résultats réels.
Est-il si difficile à l’UMP de formuler la réponse suivante ?
« Moins de quatre électeurs sur dix se sont déplacés. Le Parti socialiste se sent tout requinqué alors qu’il a perdu plus de la moitié de ses électeurs par rapport à 2012 et a reculé de 12 points. En face, le Front national n’a perdu qu’un électeur sur huit et a donc progressé de 9 points. Quant à notre candidat, il a progressé de 3 points. En clair, les trois quarts des électeurs socialistes sont partis au Front national et l’UMP en a récupéré un quart. Les électeurs ont été assez grands au premier tour pour faire leur choix, qu’ils continuent au second ! l’UMP n’est pas concernée par ce second tour. Accessoirement, le maire d’Ajaccio que les socialistes avaient réussi à faire invalider les a laminés… et ça personne n’en parle ».
Et l’UMP d’exiger de parler plutôt des vrais sujets, comme par exemple, pourquoi Hollande est-il le premier à recevoir le Premier ministre grec qui vient se faire légitimer dans sa demande de plumer le contribuable français pour boucher le tonneau des Danaïdes que son pays ne cesse de creuser depuis près de 35 ans ?
En voilà une vraie question ! mais celle-là, l’UMP est incapable de la poser.
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