Un consensus est établi entre les instituts de sondage pour estimer à un tiers le nombre de Français à faire confiance à Emmanuel Macron, les commentaires à l’appui rappelant que c’est le degré de défiance envers les gouvernements le plus élevé d’Europe. Cependant, au regard du désastre que vit la France et surtout du cataclysme qui s’abattra sur l’économie de notre pays, ce niveau est inespéré. Il reflète une moyenne entre les 43 % des inscrits qui l’ont élu et les… 18 % qui lui ont donné un majorité parlementaire pléthorique. Il se maintient à ce niveau grâce aux 39 %, selon une dernière étude, d’électeurs de Fillon qui persistent à croire que Macron est de droite. La raison essentielle en est évidemment qu’il n’y a, à l’heure qu’il est, rigoureusement aucune alternative identifiée. La chance de Macron et le malheur de la France sont de n’avoir d’opposition ni l’un ni l’autre. C’est, bien entendu, une situation extrêmement grave dans une démocratie. Soit cette carence est temporaire et se comble à l’approche des échéances, offrant aux électeurs l’espoir d’un nouveau chemin, soit elle se prolonge et, dans ce cas, la violence se substituera à l’élection.
Il est crucial que l’opposition se ressaisisse, travaille à un nouveau projet et cesse ses querelles d’écuries présidentielles au service de clones du pouvoir actuel, dont le premier effet est de maintenir l’illusion que Macron serait de droite, par agrément pavlovien de l’étiquette de droite dont s’affuble le parti Les Républicains. Il y va de notre avenir car il est tard, bien tard.
Il faut redouter les premières vraies statistiques qui illustreront l’effondrement économique qui aura été provoqué par cette folie de dictature sanitaire. Le Premier ministre, lui-même, dans son discours du 28 avril, a évoqué le « risque de l’écroulement ». Ce n’est pas un risque, c’est une certitude : la chute du Produit intérieur brut est annoncée pour l’année à 8 %. L’hypothèse est plus qu’optimiste. Après une baisse de 5,8 % au cours du seul premier trimestre, elle supposerait un extraordinaire rebond du PIB en juin sans qu’il soit interrompu par la traditionnelle trêve estivale de la production industrielle qui, elle-même, devrait être et c’est le cas traditionnellement, compensée par la forte activité touristique saisonnière. Invraisemblable à l’heure qu’il est. Avec un recul de près de 6 % sur un trimestre qui n’a compté que deux semaines de confinement, le plongeon du second trimestre avec un mois et demi de confinement total a peu de chances d’être inférieur.
Un tel appauvrissement ne peut se solder que par une explosion du chômage. Et comment l’indemnisera-t-on ? Le pays détient déjà le record du monde des prélèvements obligatoires. Dit autrement, et ça ne plaira pas aux bonnes consciences qui passent leur temps à se plaindre des paradis fiscaux, à menacer de leur vindicte les prétendus fraudeurs, et à implorer d’aller chercher l’argent dans la poche des riches, la France est le pire enfer fiscal du monde : 56 % du PIB partent en dépenses publiques, financées par un endettement sans fin et un taux de prélèvements obligatoires de 48 %. En prenant pour argent comptant les prévisions de récession actuelles, mécaniquement ces 56 % seront 61 %. Avec une récession de 15 à 20 %, bien plus réaliste, on arrive à 66-70 %. L’empire soviétique. Mais ce chiffre ne prend pas en compte les milliards annoncés à grands coups [coûts ?] de trompettes par Le Maire et son acolyte, l’inquisiteur fiscal Darmanin, pour remettre la machine en route. On parle de 110 milliards mais tant qu’on y est, pourquoi s’arrêter ? Partons à nouveau sur les chiffres officiels. Les 61 % de dépenses publiques seront donc, officiellement, 66 %. Mais ils seront plus vraisemblablement… 74 %. Trois quarts de la richesse du pays, ce n’est plus l’empire soviétique, c’est la Corée du nord.
Nous sommes en France, nous ne parlerons pas de misère. Mais la précarité prospérera dans de gigantesques proportions ; il faudra bien y répondre sans aggraver une fiscalité déjà délirante. Ils n’en pensent évidemment pas un mot, mais l’opposition et même certains membres du gouvernement ont affirmé que l’option augmentation des impôts était impossible, parce qu’au niveau de fiscalité actuelle, le moindre relèvement creusera la récession. Comme dirait l’autre, « il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes ». Hollande et Sarkozy pour ne pas les nommer alors que dépense publique et prélèvements obligatoires étaient plus faibles.
L’opposition doit s’emparer de cette question dès maintenant en s’engageant à fond dans un programme de révision déchirante du modèle français. Une statistique est inconnue, parce que volontairement cachée : avec 1 % de la population mondiale, nos concitoyens assument 15 % de la dépense sociale du monde entier. Pour être plus clair, si la planète entière disposait de l’état providence français, nous porterions sur notre dos la protection d’un milliard d’hommes. Voilà à quoi il faut s’attaquer et très vite. Des idées ont déjà surgi. Pour mettre fin à la fraude sociale, il faut annuler toutes les cartes Vitale de tous les Français et les réattribuer de façon biométrique. Le gisement d’économies est plus qu’opulent puisque ça devrait aboutir à la suppression de plus de 17 millions de cartes, et à l’arrêt instantané des allocations et remboursements afférents. À ce jour, en effet, selon l’Insee, 84 millions d’individus sur notre sol disposeraient de cartes Vitale. À 500 € la dépense sociale annuelle pour chaque carte indue, et cette estimation est extrêmement modeste, on économiserait pratiquement 10 milliards d’euros, plus du dixième du produit du seul impôt sur le revenu.
S’ensuivent toute une série de mesures que le politiquement correct ne pourra pas empêcher, vu l’état de détresse dans lequel se trouvera le pays, et dont le but sera de saboter définitivement la pompe à une immigration d’allocataires et de profiteurs qui, de plus, mettent en péril la communauté nationale et à mort la nation française : abrogation du droit du sol ; recensement des citoyens à nationalités multiples pour, comme pour les cartes Vitale, distinguer les authentiques citoyens français assimilés à la nation, des Français de papier dont l’allégeance va à des pays étrangers.
Ces mesures de bon sens ont été trop longtemps différées. La crise du virus chinois montrera dans les mois, voire les semaines qui viennent, la détresse d’où il faudra sortir notre pays. La tragique fatalité n’est pas certaine car il est tout à fait possible de réduire dans des proportions considérables la dépense publique. La Suède avait au début des années 1990, dépassé les 60 % de dépenses publiques sur PIB. En une dizaine d’années, elle était redescendue à 50 %. On peut déjà suggérer à nos personnalités politiques qui se disent de droite de demander un rendez-vous à Carl Bildt et à Frederik Reinfeldt, les deux Premiers ministres qui ont engagé, puis poursuivi les efforts pour savoir comment ils ont fait.
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