M. Patrick Pelloux, médecin urgentiste et chroniqueur à Charlie Hebdo a déclaré à l’AFP : « On se sent tous Danois ce soir. Ils ont visé un dessinateur et aussi la France puisqu'ils ont tiré sur un lieu où il y avait l'ambassadeur de France. ». Très réducteur, ce chroniqueur poursuit en estimant que « ces intégristes fascistes mènent une guerre contre la culture », occultant la fusillade aux abords d’une synagogue de Copenhague.
Nous nous sommes déjà interrogés : « faut-il tuer les juifs et les coiffeurs… et les dessinateurs ? ». Par ailleurs, nous nous garderons de conclure si les dessins incriminés sont ou pas des fleurons de la culture. En revanche, la mort d’un homme, pour le seul motif qu’il est juif, aurait dû lui paraitre inacceptable.
Cette considération nous amène à évoquer un article du quotidien Libération du 15 février 2015 dans lequel l’auteur rappelle les responsabilités, dans la mort récente de 17 personnes, qu’ils s’agissent « d’acolytes passifs », ou de « complices actifs ».
Acolytes passifs, « ceux qui n’ont pas vu la réalité, ceux qui l’ont vue et qui se sont tus, et ceux qui ont laissé faire ».
Complices actifs, « ceux qui ont acheté la paix social par l’abandon pur et simple de certains quartiers aux mains d’associations douteuses et d’autres apôtres de la haine, comme l’a rappelé récemment le député de l’Essonne Malek Boutih». A ce propos, l’auteur cite 13 maires qui ont fait citoyen d’honneur de leur commune des personnes condamnées pour terrorisme…en Israël.
Aujourd’hui, nos dirigeants n’ont plus d’autres moyens de combattre ce fléau que celui de nous convoquer à une manifestation devant l’ambassade danoise. Certes, M. Vals a prononcé les mots qu’il fallait : « la place des Français juifs, c'est la France. Un juif qui part de France, c'est un morceau de France qui s'en va ». Propos qui ne sont pas du goût d’un ancien haut personnage de l’état, M. Roland Dumas qui estime le premier ministre « sous influence juive ». Madame Najat Valaud-Belkacem a parfaitement perçu dans cette phrase ce qu’est « l'antisémitisme ordinaire » et qualifié ce propos « d’atterrant ».
Mais on ne se refait pas : quelques années au Quai d’Orsay vous tordent. Est-ce pour cela qu’on prétendait que M. Mitterrand avait deux avocats, un pour le droit (M. Badinter), un pour le tordu (M. Dumas) ?
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