Incompétence, par Anne Merlin de Ligne Droite
La grande malchance de l’Occident, celle qui risque de le faire passer tout entier – et sans doute pour des siècles – sous le joug cruel de l’islam dans sa forme la plus archaïque par la pensée et la plus moderne par les moyens utilisés, c’est l’incompétence de ses dirigeants.
A tout seigneur tout honneur? Les USA : Obama avant son élection n’avait jamais géré la plus petite commune ni dirigé la plus petite entreprise et il n’a pas su pallier son inexpérience par un choix judicieux de conseillers. Mais beaucoup de ses concitoyens se demandent si, au lieu d’être un Musulman converti au Christianisme des Protestants Baptistes, il ne serait pas un Musulman de cœur, pratiquant la taqiya[1]. Il a fait passer sa haine de la Russie (orthodoxe et qui revient de plus en plus à la vie chrétienne, ce qui est peut-être – s’il est Musulman de cœur – la raison de sa haine) avant les intérêts du pays qu’il représente et dirige ; il a refusé d’admettre que l’islamisme extrême, tel qu’il est pratiqué par « l’État islamique », Boko Haram et autres Al Qaïda, était l’ennemi principal des États-Unis et de l’Occident ; bien qu’il soit avéré qu’il est impossible de venir à bout des milices de « l’État islamique » et autres Musulmans fanatiques simplement par des attaques aériennes, il a exclu toute participation américaine à des combats au sol et s’est contenté de lancer des attaques aériennes qui, bizarrement, ont fait autant de victimes civiles que de soldats de « l’État islamique », jetant les populations dans les bras de celui-ci ; et il a pris grand soin d’annoncer des mois à l’avance les mesures militaires qu’il allait prendre, sans doute pour laisser à l’ennemi le temps de s’y préparer.
L’Allemagne passait, jusqu’à ces dernières semaines, pour être le seul État important de l’Union européenne à avoir une dirigeante compétente : le succès économique de Mme Merkel garantissait sa compétence. Mais il y a peu elle a lancé une proposition d’accueil illimité des « migrants » venus d’un peu partout, en refusant toute discrimination fondée sur le motif de leur volonté de pénétrer dans l’Union européenne (crainte justifiée liée à un état de guerre obligeant ceux qui pouvaient le faire à fuir pour demander asile aux Européens, ou volonté de profiter des avantages sociaux généreusement accordés par la plupart des pays de l’Union européenne), ou sur leur origine (pays en guerre ou en proie à la famine, ou pays en paix mais moins riches que les pays de l’Union européenne). Il n’a fallu que quelques jours pour constater qu’elle avait ouvert la boîte de Pandore et depuis elle s’acharne à tenter de la refermer, sans succès. Et c’est alors, à la réflexion, que beaucoup d’Allemands et d’Européens se sont aperçus que la prospérité allemande qui lui valait son excellente réputation ne provenait pas de mesures dont elle aurait pris l’initiative, mais étaient le résultat, d’ailleurs attendu, de celles qu’avaient prises ses prédécesseurs.
La France, elle, supporte les conséquences de l’incompétence de M. Hollande. Celui-ci n’avait guère plus d’expérience que M. Obama, n’ayant jamais géré qu’une ville moyenne et un département dont il a réussi à faire le plus endetté de France. Il est et reste arc-bouté sur l’idée socialiste depuis longtemps démentie par les faits, que les crises et les périodes de prospérité se produisent selon des cycles, et qu’il devait obligatoirement se produire une période de prospérité commençant en 2013 et qu’il suffisait d’attendre celle-ci sans prendre de mesures impopulaires, mais au contraire en appliquant d’autres idées socialistes depuis longtemps démentie par les faits :
· Qu’il suffit de permettre au plus grand nombre une consommation accrue pour accélérer la reprise, les mesures prises en ce sens étant financées par un matraquage fiscal des plus actifs et des plus productifs, que l’on pouvait sans danger priver du bénéfice de leurs efforts puisqu’en général ils ne votaient pas socialiste et que ceux qui le faisaient étaient trop peu nombreux pour constituer une menace électorale.
· Que le travail est comme un gâteau d’une taille donnée, et qu’il suffit de le partager entre tous ceux qui le souhaitent pour faire disparaître le chômage.
· Qu’il suffit de donner à ceux qu’aucune entreprise n’est en mesure d’embaucher une sinécure aux frais du contribuable pour faire disparaître le chômage et le malaise des jeunes.
· Et que si les mesures prises entraînent – comme c’est le cas – de graves difficultés financières, frappant entre autres les assurances maladie et les retraites, il suffisait, pour y remédier, d’accepter (comme Mme Merkel allait le faire plus tardivement) une immigration considérable : plus de 200.000 immigrés légaux et une population clandestine non chiffrée (et pour cause) mais dont on sait au moins qu’elle comprend les 95% des déboutés de leur demande d’asile[2] qui ne quittent pas le territoire français. Cette immigration, aux yeux des socialistes, doit être accueillie sans réticence par « solidarité », mais aussi et surtout apporter une masse d’électeurs plus dociles et accessoirement, d’augmenter le nombre de travailleurs et de cotisants, grâce à ceux qui en ont la compétence et la volonté.
Partagez avec vos amis