À la veille d’inaugurer la Cité internationale de la langue française à la tête de laquelle il a nommé l’inventeur de la French Tech Culture, et quelques jours après avoir adressé une invitation à une visite d’État au président algérien qui a banni la langue française de l’enseignement, Emmanuel Macron a sorti du chapeau une énième lubie, suggérée par des lobbies dont la puissance est inversement proportionnelle à leur représentativité sans même évoquer leur utilité pour la société.
En prétendant inscrire un droit à l’avortement dans la constitution, le Président de la République marque, mais ce n’est pas nouveau, son profond mépris de la démocratie et, plus largement de tout ce dont il devrait être le garant :
- Un mépris des Français : alors que tous les regards sont tournés vers un Proche-Orient qui risque, une fois encore, d’embraser la planète et de tuer des innocents dans les rues de nos villes, il agite devant eux une question que nul, pas même les formations politiques les plus dévotes, les plus mystiques ou les plus conservatrices, n’évoque ou ne remet en cause ;
- Un mépris de la cohésion nationale : doit-on expliquer à M. Macron que, dans son article V, la loi fondamentale lui prescrit d’assurer « par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État »? En d’autres termes, la constitution est le texte fondamental autour duquel l’ensemble de la nation française doit se retrouver. La tendance dont Emmanuel Macron n’est, hélas, pas le premier responsable, est, depuis quelques années, de faire de la constitution, un catalogue des revendications de groupes de pression au risque que de plus en plus de Français s’en sentent exclus.
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