Lorsque la nation est agressée, le peuple français a pour devoir de faire front, de se montrer d’une solidarité et d’un patriotisme sans faille. Mais unité, patriotisme, solidarité sont à la hauteur de nobles enjeux, pas à celle de combines politicardes dans la pure veine hollandesque.
Le texte du projet de révision constitutionnelle est désormais connu. Il envisage de modifier deux articles : l’article 36 relatif à l’état de siège qui serait complété d’un article 36-1 constitutionnalisant l’état d’urgence ; et l’article 34 qui stipulerait que « la loi fixe les règles concernant la nationalité, y compris les conditions dans lesquelles une personne née française qui détient une autre nationalité peut être déchue de la nationalité française lorsqu’elle est condamnée pour un crime constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».
Le présent article 36 traite de l’état de siège mais pas de l’état d’urgence. Pourtant, depuis mi-novembre et jusqu’à fin février, la France est en état d’urgence sans qu’il y ait eu besoin d’une quelconque réforme constitutionnelle. Et le projet en cours confirme que la loi devra autoriser sa prolongation au-delà de douze jours, c’est déjà le cas. Comme disait le regretté Raymond Devos, [https://youtu.be/Td4pqnCCo0M] « quand je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache, qu’on en débatte ! »
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