Si La Droite Libre rappelle encore aujourd’hui qu’elle est un mouvement fondé pour défendre les valeurs de droite au sein de l’UMP, c’est parce que se pose une question qui ne devrait pas se poser. L’UMP, c’est-à-dire ses dirigeants, n’a plus de conviction, plus de socle de valeurs. Sa pratique du pouvoir dix années durant comme son comportement dans l’opposition depuis deux ans, en témoignent.
À l’exception notable de la période de cohabitation 1986-1988, au cours de laquelle Jacques Chirac avait tenté quelques mesures inscrites à la plateforme gouvernementale RPR-UDF, à aucun moment les victoires électorales n’ont été suivies de l’application du programme validé par les électeurs.
Dans l’opposition depuis deux ans, l’UMP n’a guère fait mieux. La seule manifestation un tant soit peu significative de son existence face aux agressions incessantes de la présidence Hollande contre la nation, sa cohésion comme sa prospérité, les libertés, la famille, a été le conseil national du 25 janvier dernier au cours duquel ont été approuvées quelques mesures de réduction de dépenses publiques et de simplification du droit du travail ainsi que quelques évidences, comme le retour à la retraite à 65 ans ou la non-rétroactivité fiscale. Si modestes soient-elles, ces propositions ont été ostensiblement boudées par un Alain Juppé qui avait fait savoir que ce programme était trop libéral. Motif : il était indiqué noir sur blanc que la dépense publique devait descendre à… 50 % du PIB.
La Droite Libre a donc été fondée sur le rejet de la part des électeurs comme des militants d’une droite comme celle-ci. La traditionnelle analyse de René Rémond distinguait trois droites : légitimiste, orléaniste et bonapartiste. Pour simplifier, et dans tous les pays du monde, la droite est composée des libéraux et des conservateurs. Il subsiste bien, en France, une vieille tradition, appelons-là bonapartiste, très anti-libérale mais, comme le dit Hervé Mariton, dans son dernier ouvrage, Le bonheur regarde à droite, il n’a pas vu beaucoup de ces spécimens parmi tous les électeurs qu’ils a rencontrés. Ils ne se recrutent que parmi des dirigeants du parti ou se prétendent comme tels, dont la principale caractéristique est d’être interchangables avec ceux de la gauche médiatique.
L’élection du président de l’UMP en 2012 avait été un désastre d’abord parce que chacun des deux candidats ne considérait cette élection que comme un marchepied vers la présidentielle de 2017. Pas de programme, pas d’idées, une seule préoccupation : assécher les parrainages pour empêcher l’émergence de nouvelles têtes.
Si l’on renouvelle l’erreur de confondre les deux échéances, l’UMP continuera à être inutile. Elle arrivera peut-être aux affaires dans trente mois. Mais ce sera pour décevoir avec, au terme du mandat, la poursuite de la courbe ascendante d’un Front national qui n’a plus grand-chose d’un parti de droite.
Même si les médias rappellent qu’Hervé Mariton se présente comme le candidat libéral-conservateur, ils ne soulignent pas le bouleversement dans notre pays qu’est l’affirmation sans ambages d’une telle profession de foi. Seule La Droite Libre avait osé, dès l’origine, se définir ainsi. Nous sommes heureux de constater qu’enfin un candidat ose revendiquer l’identité de la droite, en même temps qu’il lui imprime un objectif.
C’est en rendant à l’UMP un vrai socle de valeurs sur lequel sera présenté un programme de gouvernement cohérent que l’alternance sera efficace et que la France se redressera. Pour conduire cette action, l’UMP a besoin du candidat des convictions. C’est Hervé Mariton.
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