La Droite Libre ne cesse de dénoncer le recul des libertés publiques. Le pouvoir est clairement aux mains d’une gauche extrême qui aurait tort de se gêner, l’opposition persistant au mieux, à se mettre aux abonnés absents, au pire à lui prêter main forte, comme, par exemple, lors de la funeste farce Dieudonné. Il faut que la situation soit gravissime pour qu’enfin, le quotidien L’Opinion titre hier 10 mars sur la “violence d’État”. Il y a effectivement violence d’État : les abus fiscaux ne sont plus qu’un vol organisé ; le droit de propriété est sérieusement écorné avec l’Alur sinistre (Accès au logement et à un urbanisme rénové) de Duflot ; de même que celui d’entreprendre avec toutes les contraintes réglementaires, à commencer par un code du travail de 8 000 pages. Quant à la liberté d’aller et venir tout simplement au bordel, elle a été carrément abrogée.
Tout cela sur un fond terrifiant de disparition de la liberté d’expression. Une phrase, un mot, voire maintenant l’idée même d’aborder un sujet banni par le politiquement correct, envoie directement son auteur au tribunal. Cette violence d’État franchit un pas supplémentaire.
Il y eut l’affaire Dieudonné dans laquelle un juge des référés a trouvé le moyen d’interdire un spectacle en quelques heures. Aujourd’hui, on découvre que Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, à qui on a confisqué les téléphones, sont sur écoute depuis près d’un an. Dans un cas comme dans l’autre, le chef de file de l’ultra-gauche gouvernementale, Christiane Taubira, prétend n’y être pour rien. Il est probable qu’elle n’ait, effectivement, donné aucune consigne directe ; ses relais de l’ultra-gauche de la magistrature s’en chargent fort bien à sa place.
Dans cette affaire, comme dans l’interdiction du spectacle de Dieudonné, les juges ont devancé les desiderata des ministres et surtout, ceux de Hollande. Se souciant de la France comme d’une guigne, celui-ci n’a qu’une préoccupation, celle de se maintenir au pouvoir en 2017. Unique moyen d’y parvenir : d’abord éliminer Sarkozy, ensuite, faire obtenir un score fleuve à Marine Le Pen pour l’affronter au second tour. Le PS et ses satellites sont mobilisés vers cet objectif unique, quitte à enfreindre la loi.
Non qu’il soit illicite de mettre un ancien président de la République sur écoutes ; mais il est illégal de les utiliser à d’autres fins que celles pour lesquelles elles ont été autorisées. En avril 2013, Nicolas Sarkozy et son avocat ont été mis sur écoutes pour prouver que Kadhafi avait financé la campagne électorale de 2007, selon les allégations d’individus aussi recommandables que le fils du dictateur libyen et l’affairiste Takieddine. Près d’un an de violation des correspondances téléphoniques plus tard, rien n’a confirmé ces élucubrations. En revanche, on aurait découvert que Sarkozy et son avocat étaient trop bien renseignés sur l’affaire Bettencourt, grâce à un magistrat qui, en échange, aurait demandé un coup de pouce pour se faire muter dans une sinécure à Monaco. Immédiatement, le Conseil d’État de Monaco a annoncé n’avoir été saisi d’aucune intercession en faveur de ce magistrat dont la candidature n’a pas été retenue.
Résumé : des magistrats qui ont signé la lettre ouverte du Syndicat de la magistrature appelant à voter contre Nicolas Sarkozy en 2007, écoutent ses conversations téléphoniques depuis un an. Ils ne trouvent rigoureusement rien concernant l’objet de ces écoutes. Ils prétendent avoir trouvé quelque chose qui n’existe pas et qu’ils n’avaient pas le droit de chercher dans une affaire dans laquelle Sarkozy a obtenu un non-lieu. Fermez le ban !
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