Un boulevard s’ouvre à la droite française, le problème est qu’il n’y a personne dessus. Sur ce constat, Robert Ménard a organisé la semaine dernière les rencontres de Béziers et lancé Oz Ta Droite. Pour complaire à la gauche et aux media, aucun responsable des Républicains, et surtout pas les candidats à la primaire prétendument de droite, à l’exception de Jean-Frédéric Poisson, n’a fait le voyage de Béziers. Cette raison justifie, à elle seule, d’apporter son suffrage au président du Parti chrétien-démocrate.
Le politiquement correct rend fou
Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle autrichienne, on en connaît au moins un vainqueur en France : la malhonnêteté intellectuelle des media et leur instinct grégaire. La désinformation a probablement culminé avec l’anecdote suivante que n’ont pas entendue les auditeurs d’Europe 1 mais qui a sidéré les téléspectateurs d’i-télé, les deux media transmettant simultanément la même émission à laquelle était convié ce dimanche Bruno Le Maire. Arrive le sujet de la présidentielle autrichienne. Il est nécessaire, à ce stade de reproduire textuellement le dialogue. Le journaliste d’Europe 1, David Doukhan, pose la question suivante : « Jean-Claude Junker a déclaré cette semaine, “il ne peut y avoir ni dialogue ni débat avec l’extrême-droite si, d’aventure, elle devait accéder au pouvoir”. Est-ce que vous êtes d’accord avec lui ? »
Heureux qui comme Ulysse
François Hollande, de retour de ses longs voyages, heureux comme Ulysse de constater que « cela va mieux », s’est empressé de le dire, tout en jurant qu’il ne s’agissait pas de « propos de campagne » mais « d’une réalité ».
Mais Marianne n’est pas Pénélope et il n’a pas retrouvé une France fidèle à son président, tissant méthodiquement la toile d’une croissance retrouvée. Et si, comme à Ithaque, il n’y a pas encore cent quatorze prétendants à son trône, leur nombre augmente tous les jours, à droite comme à gauche. Seule Marine Le Pen reste l’unique représentante de son camp, ce qui lui donne la quasi certitude d’être présente au second tour l’an prochain, avec le risque de voir son opposant, quel qu’il soit, être élu avec une petite majorité faites de carpes et de lapins.
Incompétence
Nous écrivions il y a peu de temps que l’encre de la loi travail n’était pas sèche. En fait, c’est les yeux humides que nous constatons une fois de plus que nos élus, si bien payés, préfèrent barboter dans la mare du Palais Bourbon plutôt que de s’occuper des affaires de notre pays. Le projet de réforme du droit du travail est arrivé mardi pour l’examen de quelque 5000 amendements, essentiellement en provenance de la gauche radicale. Quasi-vidé de sa substance pour tenter de satisfaire l’ensemble des revendications, le texte est finalement plus controversé aujourd’hui qu’il ne l’était lors de sa présentation. Initié pour simplifier un code qui ligote les