En effet, comme le préconisait Madame Ghali, sénatrice courageuse des Bouches – du – Rhône, pourquoi ne pas faire intervenir l'armée dans ces cités, pour réellement endiguer cette organisation criminelle très structurée ?
Il va sans doute m'être objecté qu'il ne s'agit pas là d'une mission spécifique de l'armée, que nous ne sommes pas en état de guerre.
C'est pourtant ce type de réponse qui constitue la marque dans le meilleur des cas de notre impuissance, dans le pire, de notre absence de volonté réelle de s'attaquer à la source du problème, par crainte d'être "impopulaire", par crainte d'être taxé de raciste, par crainte de perdre son électorat ou plutôt un "lumpemelectorat" constitué de français d'origine étrangère, par crainte d'être considéré comme un acteur politiquement incorrect, etc.
Car il existe un dénominateur à notre absence réelle de volonté à agir, par conséquent à notre impuissance : c'est la peur.
Pourtant ce ne sont pas les fonctionnaires de police ou les militaires qui ont peur, eux qui au quotidien affrontent ce mal dans l'indifférence générale de leur hiérarchie. Je pense notamment à ces héros du quotidien, ces fonctionnaires de police qui mettent leur vie en péril pour essayer de faire respecter les lois de la République, ce sont ces fonctionnaires des BAC, les brigades anti-criminalité.
Pire encore, lorsque certains des fonctionnaires des BAC s'avèrent trop efficaces à vouloir démanteler ces réseaux, non seulement ils ne sont curieusement pas félicités par leur hiérarchie mais également ils risquent d'être mis au placard ! Ce qui donne quelques indications sur le niveau d'hypocrisie pouvant régner au sein également de la hiérarchie policière.
En second lieu, et compte tenu de l'incapacité des gouvernants successifs à stopper cette spirale du crime, pourquoi ne pas oser faire preuve de courage et souligner qu'il existe un lien aujourd'hui indiscutable entre une immigration extra- communautaire et la hausse de faits délinquantiels ?
En effet, cette évidence commune devrait logiquement conduire nos élites à lever en masse le secret, et ce, sans stigmatiser celles et ceux issus de l'immigration qui ne posent aucun problème. Car plus que jamais, la responsabilité dans l'exercice du pouvoir devrait consister à regarder la vérité en face. Pourtant, à l'heure de la montée du front national à des scores importants (36 % d'intentions de vote pour les prochaines élections régionales), ce sont les mêmes qui s'indignent de la progression du vote frontiste qui, en même temps, se refusent à reconnaître que, sur ce point, seule Marine Le Pen a le courage de dire la vérité, une vérité pourtant vécue au quotidien par des milliers de personnes victimes de ces caïds des quartiers dits "sensibles".
Au plus fort, ce sont encore les mêmes qui secrètement considèrent que Madame Le Pen serait la seule à oser dire tout haut ce qu'eux-mêmes pensent depuis longtemps tout bas en privé qui, en public, répètent à l'envie que la leader frontiste ne dirait pas la vérité sur ce qui est pourtant une réalité visible indiscutable !
Je crois qu'à force de n'être que des marquis poudrés, obsédés davantage par les sondages que par les réalités vécues au quotidien par ceux qui souffrent des incivilités, la classe politique risque tôt ou tard d'être définitivement repoussée par un électorat qu'elle aura par sa faiblesse et sa lâcheté structurelle contribué à durablement éloigner.
Dans quelle mesure la conception de la Justice actuelle permet ce genre de violences ? Quelles sont les mesures qu'il faudrait (et qu'on pourrait) prendre pour éviter d'autres drames de la sorte ?
Les auteurs de ces graves infractions savent qu'en raison de l'absence de moyens dont souffrent les autorités, leur interpellation sera sinon impossible du moins très difficile, longue et coûteuse ; de surcroît, l'élucidation des faits nécessitera des investissements importants lesquels précisément font cruellement défaut.
Quant aux trafiquants, ils savent également que les condamnations sont particulièrement clémentes, surtout s'agissant de mineurs dont le droit pénal applicable est d'un laxisme qui confine au ridicule. J'ai en mémoire un jeune délinquant multirécidiviste dont j'avais assuré la défense devant un juge pour enfants qui s'était vu infliger une simple "remise à parents"…!
Il faut donc durcir notre arsenal juridique par des condamnations assorties de peines d'emprisonnement ferme et réellement exécutées s'agissant de délinquants bien souvent également mineurs mais qui n'ont plus rien de commun avec des adolescents éduqués mais qui partagent avec leurs aînés la même détermination dans le passage à l'acte criminel.
Pour le dire autrement, je ne crois pas que la mesure de contrainte pénale mise en œuvre par le Garde des Sceaux plaide dans le bon sens, car elle est perçue comme un message de faiblesse envers des délinquants qui ne respectent et ne comprennent que la force.