Marcel Achard disait : « je chante faux, mais j’entends juste ». N’est-ce pas là le drame des élus de la droite française ?
Pour commenter brièvement le résultat de l’élection législative de Roubaix :
La droite chante et ce, depuis de nombreuses années. Qu’elle soit au pouvoir, ou dans une prétendue opposition, la gauche et l’extrême gauche lui imposent son langage, ses orientations, son rythme et son calendrier. Ainsi, « ce dimanche soir, il (le socialiste élu) en est réduit à remercier les quelques personnalités de droite qui lui ont apporté leur soutien : Alain Juppé, NKM, Gérard Larcher, Dominique Bussereau, François Bayrou, Jean-Christophe Lagarde… »
Le chantage ne fonctionne pas toujours. De nouveau, les « élites » de droite ont été désavouées, comme elles l’avaient été au cours d’un référendum relatif à l’Europe. Ce n’était pas pour elles une surprise, puisque si elles chantent faux, elles entendent juste.
Peut-on voir le meilleur et faire le pire ? Tel était un sujet de philosophie posé en 2005. Nos élites ne sont pas stupides, leur entendement est capable de juger la meilleure action à entreprendre dans l’intérêt du pays et la vox populi, manque rarement d’indiquer le chemin.
« Valeurs, idéal, autant de mots pour se leurrer sur le bien-fondé de nos convictions ». Généreux, nous créditions toutefois nos élites de convictions et non de petits calculs électoraux.
Puisqu’elles « entendent juste », qu’elles entendent « seulement » la Vox Populi qui réclame la sécurité, la préservation de l’identité française, l’abandon de l’immigration. Qu’elles promettent, et réalisent, ce seul début de programme et il en sera fini de leurs états d’âme avant chaque élection… « leurs » états d’âme, pas ceux de leurs électeurs !