Il s’agit une fois de plus de l’Union pour la Méditerranée (UpM) mais, contrairement à l’habitude qui nous faisait « choisir une présentation mini-jupe, assez longue pour couvrir le sujet, et assez courte pour retenir votre attention », nous reviendrons sans limite sur cette utopie que l’on croyait abandonnée et que droite et gauche espèrent encore faire prospérer. RAPPEL HISTORIQUE L'Union pour la Méditerranée a été fondée à l'initiative de M. Sarkozy le 13 juillet 2008. Le lendemain, la consécration sur les Champs Elysées s’ouvrait en la présence honorée de M. El Assad, président de la Syrie, le co-président de l’UpM était M. Moubarak, ex-président de l’Egypte, et M. Ben Ali, ex-président de la Tunisie, l’hébergeur. Quant à M. Khadafi, il signifiait que son pays était observateur. Depuis, « que sont nos amis devenus ? » LA VANITE DE L’UpM Nos gouvernants ne sont pas guéris des « machins » couteux, prétentieux, inefficaces, et même dangereux. Au contraire, ils les multiplient. Inefficace ? L’ONU n’a pas empêché les guerres en Afrique, pas plus du reste que l’Union Africaine. Dangereux ? L’Union Européenne, arrogante et, présomptueuse dans son prosélytisme, a sa part de responsabilité dans le conflit Ukrainien, ainsi que dans l’aggravation de la guerre civile en Syrie par ses imprudences, ses rodomontades, et – sait-on jamais – par ses livraisons d’armes à des combattants peu fiables. L’union pour la Méditerranée compte 45 membres. Aux 28 membres de l'Union Européenne, s'ajoutent l'Albanie l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, l’Autorité Palestinienne, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et la Ligue Arabe (en tant que telle !).. Des états qui ne s’entendent pas forcément (Algérie/Maroc), et qui parfois se combattent (Turquie / Syrie, ou Autorité Palestinienne / Israël). La carte montre que, si « l’Europe de l’Atlantique jusqu’à l’Oural » (De Gaulle), n’était pas une erreur géographique, de Tamanrasset jusqu’au Cap Nord est un voyage en « absurdie ». CE NE SONT PAS LES BUTS QUI SONT CONTESTABLES. Mais ils peuvent difficilement être atteints, et s’ils le sont, c’est à un coût très élevé dont notre pays n’a pas, ou n’a plus, les moyens. « Les principaux buts de l'organisation sont d'ordre énergétique et environnemental : l'eau, l'énergie, l'environnement — tout particulièrement la dépollution de la Méditerranée — et l’autoroute de la mer comptent parmi les enjeux au cœur du projet. » Toutefois, le dernier rapport fait à la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale (cf infra) montre que faute d’atteindre ces objectifs, en raison de leur coût, de nouvelles missions ont été envisagées. Comme pour les autres organisations internationales, nous assistons à un bourgeonnement qui crée des assemblées, des offices, des commissions…Ainsi, l’Union pour la Méditerranée se complique d’appendices. Nous lisons sur son site : « L’Assemblée parlementaire de la Méditerranée est le forum au sein duquel les Parlements de la région méditerranéenne se réunissent » et « L’APM est une organisation interétatique régionale, bénéficiant du Statut d’Observateur auprès de l’Assemblée générale des Nations unies et ayant sa propre personnalité et capacité juridique internationale. », et ce « forum » ne manque pas de se réunir ! LE DERNIER FORUM EN JORDANIE (Février 2014) « L’AP-UpM est le volet parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (l’UpM) elle-même considérée comme le pilier Sud de la politique européenne de voisinage (la PEV). L’UpM – dont le siège est à Barcelone – a en quelque sorte absorbé le Partenariat euro-méditerranéen (dit aussi « Euromed » ou « Processus de Barcelone ») qui existait depuis 1995 et conférait à la région un cadre de coopération multilatéral ». Difficile de ne pas se perdre dans le cheminement de cette organisation ! Madame Aubry pourrait, avec pertinence, rappeler au missi dominici de son parti à ce forum : « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ». « L’Assemblée parlementaire de l’UpM compte désormais 280 membres issus des 43 États appartenant à l’UpM, sur la base d’une représentation paritaire ». Deux états ont donc été perdus en chemin. « Il existe au sein de l’AP-UpM, 5 Commissions, composées chacune de 56 membres…. Ce sont : la Commission politique, de sécurité et des droits de l’homme ; la Commission pour la promotion de la qualité de la vie, des échanges entre les sociétés civiles et de la culture ; la Commission des affaires économiques et financières, des affaires sociales et de l’éducation ; la Commission de l’énergie, de l’environnement et de l’eau ; la Commission des droits de la Femme dans les pays euro-méditerranéens. » Selon l’AP-UdM « il convient de préciser que ces recommandations n’ont, réglementairement, aucun caractère juridiquement contraignant ». Nous devons supposer que c’est surtout le cas de la cinquième commission, celle relative aux droits de la femme. La lecture du rapport confirme que les commissions n’ont abouti qu’à des vœux pieux : la lutte contre la corruption, la création d’emplois pour les femmes…Accordons-leur cependant une mesure concrète : le rejet « d’une zone de libre échange euro méditerranéenne ». Cette session plénière ne pouvait ignorer les « deux thèmes inscrits à son ordre du jour » : le processus de paix au moyen orient (mais le rapport présenté à la Commission des affaires étrangères de notre assemblée nationale n’en dit pas plus) et la situation des réfugiés syriens, pour laquelle il est lancé « L’appel d’Amman », plaidoyer pour la solidarité. Rendez-vous au Portugal en 2015 ! En définitive « des mots, des mots »…Nos excellences auront bien du mal à convaincre les Contribuables Français, préoccupés par leur propre situation financière, de l’utilité de ce « machin », de l’impériosité de ces vagabondages, du fait que ces assemblées verbeuses méritent le moindre de leurs deniers. Nos concitoyens ont subi 30 milliards d’euros d’impôts supplémentaires en 2012 et 2013, les remboursements des dépenses de santé et leurs retraites vont diminuer, comment imaginer qu’ils puissent tolérer cette gabegie ? L’UpM, cela suffit ! Mais brisons-là… sinon la jupe sera trop longue.
Les hommes de l’ombre par Raoul Lombard (Ligne Droite)
A la descente des otages de l'hélicoptère qui les ramenait sur Villacoublay, le chef des hommes de l'ombre qui ont réussi à les faire libérer est apparu en pleine lumière et a même pris la parole ! Cela a bien dû surprendre ceux qui ont œuvré sous le règne du comte Alexandre de Marenches qui dirigea le Renseignement extérieur de 1970 jusqu’à l’élection de Mitterrand. Son nom était certes connu, mais il ne s'affichait jamais en public devant les médias : autre temps, autres mœurs.
Mais les hommes de l'ombre, eux, n'ont certainement pas dû changer de comportement. Car la seule condition de la réussite de leurs opérations est le respect de leur incognito. Leurs méthodes non plus : certes nous l'avons vu au travers de l'augmentation constante du budget alloué à la DGSE, de l'affectation à ce service de nouveaux moyens, ceux-ci disposent certainement maintenant d'une récolte toujours plus importante de « petites informations » qui, mises bout à bout, leur permettent d'obtenir ce qu'ils cherchent partout où c'est nécessaire : le bon renseignement.
S'agissant d'otages, toute la gamme de ces moyens leur permet probablement de situer plus facilement que naguère la zone dans laquelle ils se trouvent et où ils sont déplacés. Mais rien ne pourrait aboutir sans les actions menées sur le terrain même et son environnement, par tout un réseau préexistant ou organisé au fil des mois par des agents secrets capables d'évoluer très discrètement dans tous les pays où nous avons à intervenir.
L'affaire du Rainbow Warrior, avec les faux époux Turange, a dévoilé au monde l'une des techniques employées pour avoir des yeux, des oreilles et parfois des bras partout où cela est nécessaire. On peut imaginer, sans risque de se tromper, que dans ce monde en ébullition révolutionnaire que sont actuellement le Proche et le Moyen Orient, des multitudes d'agents recrutés par les hommes de l'ombre forment un filet qui peut capter la position de tel ou tel personnage, tel ou tel otage !
En réfléchissant au problème on ne peut pas ne pas imaginer que ces succès sont dus, non à ce que nous sommes maintenant, mais à ce que nous avons été lorsque l'Empire français faisait de la France la très grande puissance que nous étions encore jusqu'en 1962, lorsque l'empire colonial s'est effondré avec l'accession à l'indépendance des derniers pays d'Afrique qui ne l'avaient pas encore obtenue.
Mais pour autant, par diverses voies, nous, la France, mais aussi nos diplomates et nos services, n'ont évidemment pas dû perdre le contact avec nos « amis » et même, nous en avoir créé de nouveaux.
Parmi eux, comment ne pas penser que les hommes de l'ombre n'auraient pas pu se constituer un vaste filet couvrant les zones à risques susceptibles de transmettre les vibrations des preneurs d'un otage englué capturé par des organisations qui vivent de ce type de rapt en revendant leur « marchandise » à des mouvement qui les utiliseront comme arme contre leurs compétiteurs politiques ou contre l'Occident.
Nous avons eu, quoi qu'en disent les descendants actuels des habitants de nos anciennes colonies et protectorats, une politique qui n'avait rien à voir avec celle des Anglais : notre tempérament latin nous a toujours amené à tenter de nous faire aimer. Pour avoir beaucoup voyagé, j'ai pu voir que nos amis anglais s'organisaient au contraire pour recréer des morceaux d'Angleterre partout ou ils régnaient en maîtres.
L'histoire leur donne raison : qui a été aimé est souvent haï; il n'y a pas de Commonwealth à la française. Eux voient toujours la Reine d'Angleterre s'y mouvoir en y étant respectée. Mais nos contacts avec ces peuples, où nous avons toujours des amis, sont probablement meilleurs que les leurs et que ceux d'autres pays.
Le djihad entrepris par les islamistes d'El Qaïda et le choc du 11 septembre, dont les membres sont soutenus sous diverses formes par des états qui se concurrencent pour élargir leur zone d'influence – notamment l'Arabie saoudite, le Qatar et l'Iran – ont dû aussi permettre la collecte de « bons renseignements » par une plus étroite collaboration des services américains et européens en la matière. Mais ils ne serviraient à rien, j'imagine, sans que des hommes ou des femmes français, au risque de leur vie, n'étaient pas capables d'évoluer sur le terrain même, pour rencontrer ceux qui permettent de nouer le dialogue avec les détenteurs d'otages. Et les faire libérer selon des modalités qu'ont rapportées les journalistes présents à Villacoublay.
Contre quelle contrepartie ? Le Président a dit que nous n'avons rien payé. Croyons le. Et pensons ce que nous voulons.
Seuls ceux qui savent le savent et c'est très bien ainsi.
Délinquance par nationalités : du tabou en République souterraine
Membre de La Droite Libre, Gérald Pandelon est avocat. Docteur en droit pénal et en sciences politiques, diplômé de Sciences Po., il est également chargé d'enseignement en faculté.
Son analyses sur le tabou entourant les origines ethniques de la délinquance, parue dans "Atlantico", est remarquable de précision et de vérité.
Continuez à lire : www.atlantico.fr/decryptage/delinquance-nationalites-quand-chasse-aux-stigmatisations-masque-mal-deni-realite-gerald-pandelon-1050579.html#C7vqObI5gUHEhj6b.99