Il y avait quelque chose d’hypocrite d’abord, de naïf ensuite, à vouloir faire défiler une nation tout entière pour la liberté d’expression en compagnie de professionnels de la censure médiatique, du politiquement correct, d’organisations islamistes et d’un certain nombre de représentants d’États qui, aussitôt rentrés au pays, se sont offusqués de la dernière couverture de Charlie Hebdo. Pourtant, la quasi-totalité des millions de Français qui se sont exprimés dans la rue dimanche 11 janvier, l’ont fait en toute bonne foi.
Hélas, comme l’a fort judicieusement remarqué Éric Zemmour, à l’heure des commentaires en direct de l’événement, les écrans de télévision diffusaient deux catégories d’images bien distinctes destinées, naturellement, à éviter d’entendre ce que voulaient dire ces Français pacifiques, discrets, honnêtes.
Le reportage présentait une France traditionnelle horrifiée par les assassinats et qui applaudissait, drapeaux français à l’appui, gendarmes et policiers.
Sur le plateau, en revanche, ce n’était que discours convenus selon lesquels les attentats n’avaient à voir ni avec l’islam, ni avec l’immigration, exact contraire de ce que pensaient les manifestants. Ils ont voulu dire combien ils étaient excédés de ces billevesées ânonnées sur les ondes. Qu’ils ne croient pas un instant que l’individu qui entre dans un commissariat pour tuer au cri d’allah akhbar, ou que celui qui fonce sur un marché de Noël dans un fourgon soient des déséquilibrés.
Aujourd’hui, les autorités de l’État font mine d’intervenir et de réaliser une prétendue unité de la nation qu’elles ont amplement contribué à diviser. Les pompiers pyromanes, à l’instar de tous les manipulateurs, sachant se faire entendre, Hollande et Valls progressent dans les sondages. Mais qu’on se rassure, ça ne durera pas ! pour la simple raison qu’aucune des décisions qui s’imposent ne sera prise. Quelles sont-elles ? il y en a quatre, dont trois peuvent être votées rapidement si le gouvernement est de bonne foi lorsqu’il prétend unir la nation ; la quatrième consiste en un ensemble de dispositions du simple ressort du ministère de l’Intérieur :
Nicolas Sarkozy a évoqué le rétablissement de la peine d’indignité nationale. Une excellente proposition de nature à mettre au ban de la nation ceux qui la rejettent tout en en étant les citoyens.
Mais il faut naturellement aller plus loin. Nicolas Sarkozy a émis cette idée car il n’y a pas d’autre façon de régler leurs comptes à ces sinistres Français de papier qui n’ont de français ni la langue, ni la culture, ni les traditions, ni les croyances, mais la carte d’identité parce qu’ils sont nés sur le territoire. Il faut donc revoir le code de la nationalité pour abroger l’absurde droit du sol, restreindre les possibilités de naturalisation et surtout assortir celle-ci de la renonciation à la nationalité d’origine. La France n’a rien à gagner à accueillir des doubles nationaux dont la vraie patrie reste celles de leurs ancêtres.
Troisième texte à voter, l’abrogation de la loi sur le regroupement familial, à l’origine du désastre que la France vit aujourd’hui.
Ces trois mesures simples sont d’ordre législatif. Voilà une excellente occasion de réaliser l’unité nationale. Même si le doute est permis, on peut en laisser le bénéfice à Manuel Valls. Il pourra se révéler apte à autre chose qu’aux coups de menton, en demandant aux députés de sa majorité au contact des réalités, plus nombreux qu’on ne le croit, de se mettre en accord avec leur discours en privé.
Ils trouveront une majorité d’élus de l’opposition pour les soutenir. Cela devra probablement passer par l’exclusion du gouvernement d’un certain nombre d’extrémistes qui détiennent des maroquins régaliens ou essentiels, comme Taubira, Belkacem, Rossignol, etc. Mais sur ce point, le Premier ministre a déjà démontré un certain savoir-faire. Et Hollande, quoi qu’on en dise, est aujourd’hui trop faible pour lui mettre des bâtons dans les roues.
La dernière série de mesures mettra à l’épreuve le ministre de l’Intérieur. S’il est de bonne foi, il lui suffit de fermer réellement les frontières à l’immigration non choisie. Il devra faire exécuter les décisions de reconduite de clandestins à la frontière en faisant fi des manœuvres dilatoires orchestrées par des officines d’extrême gauche sous des prétextes prétendument humanitaires. Il devra empêcher les doubles nationaux de revenir de Syrie ou d’autres lieux de djihad.
Parler d’unité nationale c’est bien dans une période difficile pour notre pays, faire les efforts nécessaires pour la réaliser, c’est mieux.
Pour le dire, nos amis de Résistance Républicaine et de Riposte laïque invitent aussi bien les Français qui se sont mobilisés dimanche dernier que ceux qui ne l’ont pas fait, à se joindre à une manifestation dimanche 18 janvier à 14 h 30, place de la Bourse à Paris [http://resistancerepublicaine.eu/2014/18-janvier-2015-rassemblement-a-paris-pour-exiger-lexpulsion-de-tous-les-islamistes-de-france/]. N’en déplaise à Cazeneuve qui a voulu l’interdire, le tribunal l’a autorisée en référé. Ce qui nous laisse à penser qu’à la suite des ministres gauchistes, Valls devra aussi s’en débarrasser s’il veut réaliser l’union nationale. Hélas, ce rassemblement a de nouveau été interdit ! Liberté d'expression dites-vous ? Sans commentaire …….!!!