Les Français sont en train de se faire voler l’élection présidentielle, la seule où le suffrage universel s’exprime directement sur le choix d’un candidat. Le fondateur de la Ve République n’aimait pas les partis politiques. Il voulait que l’élu soit désigné par le peuple en raison de ce qu’il avait fait et proposait de faire. Très rapidement les machines électorales ont repris la main dans le cadre d’une alternance à l’anglo-saxonne. Mais, devant l’inefficacité de leur gouvernance et la connivence de la gauche et de la prétendue « droite » sur nombre de sujets, un troisième parti est apparu qui participe au mouvement général du populisme en Occident, c’est-à-dire de la défiance du peuple envers l’oligarchie confortablement installée au pouvoir. Les deux partis qui