Avocat au barreau de Paris, Gérald Pandelon est docteur en droit privé-sciences criminelles et docteur en science politique, diplômé de Science-Po. Chargé d’enseignement, auteur de plusieurs ouvrages, il est également membre du Bureau Politique de La Droite Libre. Très connaisseur de l’institution policière pour avoir, entre autre, défendu beaucoup de ses membres, il répond à un interview d’Atlantico sur la « grogne » des CRS.
Atlantico : Le 22 septembre, plus de 2000 CRS étaient en arrêt maladie, en signe de protestation face à la volonté du gouvernement de fiscaliser leur prime de déplacement. Un mouvement levé le 22 septembre après la réception des représentants des CRS Place Beauvau. En quoi l’ampleur du mouvement peut il révéler un mécontentement qui va au delà de la seule prime de déplacement ?
Gérald Pandelon : Au-delà de la question technique de la fiscalisation de la prime de déplacement dévolue aux CRS, il existe plus généralement un mécontentement profond et grandissant dans la police. D’abord, des missions de plus en plus complexes et exigeantes en relation avec un état d’urgence qui se pérennisera ; ensuite, le sentiment croissant de n’être pas entendu ni compris par la hiérarchie, une hiérarchie policière plus prompte à promouvoir des agents insignifiants qu’à