Les Français sont en train de se faire voler l’élection présidentielle, la seule où le suffrage universel s’exprime directement sur le choix d’un candidat. Le fondateur de la Ve République n’aimait pas les partis politiques. Il voulait que l’élu soit désigné par le peuple en raison de ce qu’il avait fait et proposait de faire. Très rapidement les machines électorales ont repris la main dans le cadre d’une alternance à l’anglo-saxonne. Mais, devant l’inefficacité de leur gouvernance et la connivence de la gauche et de la prétendue « droite » sur nombre de sujets, un troisième parti est apparu qui participe au mouvement général du populisme en Occident, c’est-à-dire de la défiance du peuple envers l’oligarchie confortablement installée au pouvoir. Les deux partis qui
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Lettre ouverte à François FILLON
Monsieur le Premier Ministre, et candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle,
Vous découvrez la cruauté du lynchage médiatique. Jour après jour, goutte à goûte, l’acide des révélations, des commentaires malveillants, des défections aussi, cherche à percer votre cuirasse. La pression se fait d’heure en heure plus forte pour suggérer, puis exiger votre retrait, pour évoquer un plan B, et proposer des suppléants. J’ai connu en 2005, puis à nouveau en 2012, à mon modeste niveau, le même acharnement, et pour finir la trahison de mon parti. Indemne de toute condamnation, fort de la condamnation de mes diffamateurs, ne disposant plus d’aucun mandat, c’est en tant que Président de La Droite Libre, un groupe de réflexion proche des Républicains, et du Rassemblement pour la France, un mouvement gaulliste, mais aussi et surtout en tant que Français patriote qui enrage de voir son pays s’enfoncer sur le pente du déclin, que je vous adjure aujourd’hui de poursuivre votre combat. Vous êtes le seul à offrir la perspective du redressement national. Vous êtes le seul à avoir formulé un diagnostic lucide sur l’état de la France. Vous êtes le seul à présenter un programme capable de restaurer sa compétitivité, de lui insuffler une nouvelle énergie. Il y a dans l’histoire des nations des moments cruciaux où les gouvernants ont le choix entre la facilité et le courage. Ou ils acceptent la démagogie, la fuite en avant vers le renoncement à tout effort, vers la dissolution des moeurs, vers l’abandon de l’indépendance et de la souveraineté. Ou ils appellent à la résistance, à la mobilisation des énergies, à la restauration des valeurs sur lesquelles reposent la grandeur et la fierté de notre pays. C’est parce que vous avez incarné ce choix du renouveau national, que des millions d’électeurs vous ont désigné. Vous vous battez en leur nom. Vous n’avez pas le droit de les décevoir.