Avocat au barreau de Paris, Gérald Pandelon est docteur en droit privé-sciences criminelles et docteur en science politique, diplômé de Science-Po. Chargé d’enseignement, auteur de plusieurs ouvrages, il est également membre du Bureau Politique de La Droite Libre. Très connaisseur de l’institution pénitencière, y étant en contact permanent pour son métier, il répond à un interview d’Atlantico du 18 janvier sur les événements actuels dans les prisons.
La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a effectué une visite de la prison de Vendin-leVieil, en évoquant notamment la promesse du chef de l’Etat de répondre à cette question par un « plan pénitentiaire global ». Et le travail ne manque pas.
Atlantico : Dans un contexte de mobilisation syndicale du personnel pénitentiaire, faisant suite à plusieurs agressions notamment à Vendin-le-Vieil, quel bilan peut-on faire du système français ? Les prisons françaises manquent-elles simplement de moyens ou s’agit-il plutôt d’une problématique relevant d’un défaut de la « culture pénitentiaire » française ?
Gérald Pandelon : Il convient, en premier lieu, de dresser le portrait de héros, oubliés, du quotidien, des héros travailleurs et silencieux, qui ne se pavanent pas au sein des médias pour réclamer quelques décorations, des héros qui constituent le contraire de certains marquis poudrés, bien souvent décérébrés (c’est lié), ces héros par conséquent du quotidien, ces héros ce sont les représentants du personnel pénitentiaire. Ils ne sont pas, loin s’en faut, les seuls héros car devrait figurer à cette liste ces héros oubliés que sont les chefs d’entreprises, de PME surtout ou des ETI, ou encore ces avocats qui se battent au