Panurge a donc gagné. Les moutons sont allés à la mer. Qui est Panurge ? Ce n’est pas le président élu. C’est celui qui achève son lamentable mandat par un coup de maître en faisant gagner son dauphin, suffisamment peu désigné pour ne pas entacher sa candidature, mais adoubé et lancé sur la piste avec de puissants moyens.Le gain est triple. D’abord, le bilan a été passé par pertes et profits puisque le sortant n’était pas candidat. Celui-ci était un « homme neuf », qui l’avait accompagné plus de deux ans comme secrétaire adjoint de l’Elysée et sur une durée équivalente comme ministre de l’économie, soit pendant la quasi totalité d’un quinquennat calamiteux. Le parrainage présidentiel est d’ailleurs dévoilé dans le livre de Lhomme et Davet, « Un président ne devrait pas dire ça ». Hollande y souhaite la création d’un nouveau parti socialiste, sociologique, délesté de son nom et de ses résidus idéologiques, animé par l’idée de progrès, la traduction de « décadence » en langage de gauche, et